On ne le répétera jamais assez : l'éducation est à la fois le présent et l'avenir de la Nation. Un pays sans éducation de base est voué au sous-développement, à la décadence voire à la disparition. Au Maroc, cette thématique resurgit cette semaine suite à cette activité royale qui vise à donner un coup de fouet à un système que l'on n'arrive pas à relancer. Le ministre de tutelle a fait une présentation porteuse de beaucoup d'espoirs avec à la clé un avenir lumineux. Est-ce suffisant pour redonner confiance ? Car, c'est de cela qu'il s'agit : sans la confiance du citoyen et sa contribution directe, il ne saurait y avoir de refonte du système éducatif. Les responsables de ce dossier semblent conscients de l'importance de l'adhésion populaire et il n'est pas anodin qu'en guise de conclusion, le ministre glisse une recommandation lourde de sens : le succès du projet est tributaire de l'adhésion de tous les intervenants dans le cadre d'un effort national - collectif donc - et dépendra de la qualité et de la gouvernance de ce projet. Tout est dit. Sauf que c'est justement de cette non-qualité et de ces défauts de gouvernance que le système éducatif souffre depuis l'Indépendance. Aujourd'hui, il paraît que cette rentrée renvoie à une volonté politique de prendre le taureau par les cornes et de s'attaquer sérieusement à cette problématique. Les axes de la présentation du ministre donnent de l'espoir. Cependant, on ne pourrait mener une réforme à bon port lorsque ses pilotes sont ceux-là mêmes qui ont fait couler le bateau. Or, ces vieux démons sont toujours là, bien installés à leurs postes, et on leur confiera le pilotage de la mise en œuvre. Une bonne partie des 43 MMDH évaporés au cours de l'ancienne réforme est passée par les académies, celles qui conduiront la réforme Amzazi. Peut-on donc s'attendre à un miracle ?