Les industriels marocains opérant sur le segment des cahiers mettent les points sur les "i". Après l'ouverture par le département du Commerce extérieur d'une enquête relative au dumping des Tunisiens sur le cahier scolaire, et la plainte déposée par le gouvernement tunisien auprès de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) pour application illégale de droits anti-dumping, les opérateurs marocains décident de recadrer les choses. Lors d'une conférence organisée hier à Casablanca, ces industriels regroupés au sein de l'association des fabricants de cahier au Maroc ont tenu à préciser que "'enquête antidumping est toujours en cours et n'en est qu'à son stade provisoire". Ils estiment que la démarche de la Tunisie a pour motif d'entraver le bon déroulement de l'enquête et de "tenter de politiser une procédure administrative en cours". Ils réitèrent leur appel à ce que «les débats relatifs à cette procédure administrative soient circonscrits aux seuls aspects techniques du dossier et que l'impartialité de la procédure soit préservée face aux pressions politiques que tente d'exercer la Tunisie». Pour l'heure, la balle est dans le camp de l'OMC puisque le processus de règlement des différends est enclenché. Maintenant que la demande est envoyée, le Maroc est tenu d'examiner «avec compréhension» la demande et de ménager des possibilités adéquates de consultation (article 4:2 du Mémorandum d'accord). Les consultations se tiennent généralement à Genève et sont confidentielles ce qui signifie notamment que le secrétariat de l'OMC n'y participe pas.