Les choses sérieuses démarrent. Technopole d'Oujda SA, la filiale de MedZ récemment désignée concessionnaire de la zone franche d'Oujda, vient de lancer la phase de commercialisation de la plateforme cleantech de ce projet. Cette dernière en représente la composante-phare. C‘est en effet une première pièce du puzzle infrastructurel lancé par le ministère de l'Energie, des mines et des énergies renouvelables il y a quelques mois. Ce projet s'insère dans la mise en œuvre des stratégies industrielle et énergétique marocaines. «La cleantech d'Oujda couvre une superficie totale de 40 ha qui ont d'ores et déjà été aménagés dans le cadre de la première tranche et mis à la disposition des investisseurs», explique-t-on chez MedZ, la filiale de CGD Développement qui avait en charge la concrétisation du projet. Au niveau de l'Agence de l'Oriental, les responsables – qui enchaînent les réunions de travail depuis hier –semblent bien conscients de l'attrait dont devrait bénéficier la région de l'Est dans le secteur du business «green». Il faut savoir que ce secteur devrait beaucoup contribuer au développement du tissu industriel de l'enseigne. Le solaire, l'éolien, l'hydraulique et la biomasse, seront les quatre principales filières à démarcher. Du coup, la société commerciale créée à cet effet ne lésine pas en moyens incitatifs à l'investissement et à l'attrait des principaux industriels des secteurs des technologies vertes et des nouvelles énergies. «L'objectif est d'arriver à la création d'un cluster de compétitivité dédié à ces types d'activité», précise-t-on auprès de Technopole d'Oujda SA. Une bagatelle d'avantages est en effet déployée. Les plus significatifs ont trait au fiscal à travers l'exonération des droits d'enregistrement et de timbre sur les actes de construction, de constitution ou d'augmentation du capital de la société investisseur, ainsi que sur les acquisitions de terrains. À cela devraient s'ajouter d'autres exonérations sur l'Impôt des Patentes et de la taxe urbaine, sur les 15 premières années de développement. L'Impôt sur les sociétés est établi à un taux nul pendant les 5 premières années des activités de l'investisseur, et à 8,75% pour les 20 années successives. Idem pour l'Impôt sur les revenus (IR), exonéré sur les 5 premières années, sans oublier l'abattement de 80%, sur les 20 années successives, pour les investisseurs soumis à l'IR. La cleantech n'est toutefois qu'un élément parmi bien d'autres. Le projet global de la Technopole d'Oujda devrait s'étendre sur une superficie de 496 ha. La première tranche du projet concerne 107 ha, pour un investissement de 430 millions de dirhams. Il devrait englober un parc industriel et logistique constitué de la cleantech, d'une zone PME/PMI, de zones dédiées à la logistique, aux services et à l'offshoring, etc.