Organisé conjointement avec la 7e édition du Logismed, le congrès international de la logistique s'est ouvert hier à Marrakech. Le premier Eurolog africain a pour objectif de faire la promotion du potentiel de l'économie marocaine auprès des pays de l'association européenne de la logistique (ELA), organisatrice de l'événement. L'événement tant attendu par les opérateurs marocains du secteur du transport et de la logistique, a démarré le 9 mai à Marrakech. Des experts nationaux et internationaux ainsi que des professionnels dans le domaine de la supply chain ont pris part à ce premier Eurolog africain, organisé conjointement avec le Logismed, le salon logistique de référence au Maroc. Mais ces deux rendez-vous simultanés qui marquent la 24e édition de la grande messe du Congrès international de la logistique et la 7e édition du Logismed n'auraient pas revêtu une importance particulière sans la participation de Saâd Eddine El Otmani, chef de gouvernement, qui a salué le choix porté sur le Maroc pour abriter cette rencontre, qui annuellement et habituellement se tenait dans un pays membre de l'Association européenne de la logistique (ELA). Preuve du dynamisme Pour El Otmani, la délocalisation de l'Eurolog dans la ville ocre, est la preuve du dynamise du secteur du transport et de la logistique au Maroc. Il a par ailleurs souligné le rôle important et la place de la supply dans le développement économique du royaume. «Le secteur du transport et de la logistique est la pierre angulaire de notre économie. C'est un secteur horizontal qui concerne tous les segments», a indiqué le chef de gouvernement devant le wali et le maire de Marrakech ainsi que les centaines de participants réunis hier au Palmeraie conference center. Le chef du gouvernement s'est également félicité des efforts fournis par le Maroc, citant «la politique volontariste» et la démarche unique dans la région, lesquelles ont permis au secteur logistique marocain «d'évoluer de manière très positive depuis 2010». Le ministre de l'Equipement, du transport et de la logistique, Abdelkader Amara, a également salué cette «évolution positive» avant de focaliser son discours sur les réformes et mises à niveau des différents modes de transport afin d'améliorer notamment l'efficacité des mouvements des marchandises que ce soit à l'intérieur du pays ou vers les autres pays situés notamment en Afrique subsaharienne et en Europe. Il a également souligné la place très importante des PME dans le développement de la supply chain, lequel se matérialise par la ruée d'opérateurs internationaux de référence. L'AMDL accompagne les PME À ce niveau, il faut souligner que l'Agence marocaine de développement de la logistique (AMDL) a mis en place en mai 2017 un programme pour accompagner près de 300 entreprises. La stratégie, qui concrètement vise à inciter les entreprises à externaliser toute une partie de la chaîne logistique concernant notamment le transport, l'entreposage, la préparation des commandes ainsi que livraison est dotée d'une enveloppe de 63 MDH. Ledit programme devra ainsi permettre à toutes les PME de jouer pleinement leur rôle dans la consolidation des performances du royaume en matière de transformation dans les tous segments du transport et de la logistique que soit dans l'arien, le maritime ou le terrestre. Le Maroc a une vision claire et cherche à réaliser une croissance rapide. Un tel objectif qui s'inscrit dans un contexte difficile marqué une concurrence rude et l'internationalisation du commerce, ne peut être atteint qu'avec un secteur du transport et de la logistique viable efficace, a rappelé à ce propos, Abdelkader Amara, appelant ainsi tous les acteurs, notamment marocains, à une prise de conscience. Place du Maroc en Afrique Pour sa part, le président de l'Union africaine du transport et de la logistique (UATL), Abdelilah Hifdi a, quant à lui, focalisé son intervention sur le potentiel du royaume et le leadership de ce dernier en Afrique dans le secteur de la logistique. Par ailleurs, il a également rappelé le rôle qui revient au Maroc, «pays leader», dans la transformation de la supply chain en Afrique de l'ouest notamment. «Le Maroc pourrait jouer un rôle important dans la zone CEDEAO, mais il y a un préalable. Nous n'avons pas de leçon à donner à personne mais il faut qu'on chance les pratiques. Entre Africains nous avons beaucoup de défis à relever», a estimé le président du groupe parlementaire de la Confédération générale des entreprises du Maroc( CGEM), regrettant dans la foulée la double imposition qui fait souffrir de nombreux opérateurs africains. La liste des intervenants est longue car à ces déclarations, il faut également ajouter l'intervention du président de l'Association européenne de la logistique, Paolo Bisogni qui a également salué les prouesses du Maroc, lesquelles ont prévalu sur le choix porté sur le royaume pour la tenue de l'Eurolog en Afrique. Non seulement le Maroc se situe à 13 km de l'Europe mais également, le gouvernement marocain à travers la stratégie nationale de la logistique, a fait un travail remarquable pour booster son secteur, a déclaré en substance l'européen. Pour le reste, des débats animés par d'éminents conférenciers nationaux et internationaux. Des tables rondes et des ateliers, ainsi que de rencontres B2B sont prévus pour ce rendez-vous qui se déroulera jusqu'au 11 mai. L'objectif affiché par les organisateurs est de promouvoir les échanges entre les membres de l'ELA et les opérateurs marocains.