Selon Nezha El Ouafi, secrétaire d'Etat chargée du Développement durable qui a présenté le bilan de son département à Agadir, le débat doit être ouvert avec les partenaires du secrétariat sur la responsabilité élargie des producteurs de déchets et la mise en place d'une agence nationale ou des régies régionales dédiées à la gestion des déchets. «Le Maroc produit annuellement 7 millions de tonnes de déchets ménagers et ce chiffre est appelé à s'accroître durant les années à venir d'où la nécessité de gérer au mieux cette question au niveau du pays, qui a déjà entériné sa Stratégie nationale de développement durable (SNDD)». Ces propos émanent de Nezha El Ouafi, secrétaire d'Etat chargée du Développement durable, lors de la présentation en fin de semaine à Agadir du bilan annuel du gouvernement en matière de développement durable devant les directeurs centraux, régionaux et chef de divisons et de services du secrétariat d'Etat chargé du développement durable. Et de l'avis de la secrétaire d'Etat, «il est impossible de continuer avec le mode actuel de gestion de déchets compte tenu des contraintes climatiques. C'est la raison pour laquelle il faut ouvrir le débat avec nos partenaires sur la responsabilité élargie des producteurs de déchets au niveau national et la mise en place d'une agence nationale ou des régies régionales dédiées à la gestion des déchets». Aujourd'hui, la collecte des déchets est une responsabilité des communes qui se chargent à la fois de la conclusion de contrats de gestion déléguée surtout dans les grandes villes et la gestion des décharges contrôlées qui passeront d'une politique d'enfouissement de déchets à la réalisation de centres de valorisation. «Actuellement, il est prévu de réaliser 50 centres d'enfouissement et de valorisation de déchets dans le cadre du programme quinquennal 2017-2021 au niveau des décharges contrôlées dont 15 centres sont en cours de financement», ajoute Nezha El Ouafi. Dans le détail, trois centres sont déjà réalisés tandis que 21 sont programmés au cours de cette année 2018 alors que 26 sont prévus d'ici 2021 en partenariat avec les communes du royaume. Selon le secrétariat d'Etat chargé du Développement durable, 18 conventions sont en cours d'approbation en vue d'intégrer 1.000 emplois en matière de triage de déchets. Parallèlement dans le cadre du Programme national d'assainissement liquide et d'épuration des eaux usées, plus de 1.200 centres ruraux bénéficieront d'ici 2040 de l'assainissement liquide, en particulier pour les communes rurales qui disposent déjà des études préalables. Dans le cadre de ce programme d'assainissement liquide dans le milieu rural (PNA), 25 stations de traitement des eaux usées ont été réalisées jusqu'en mars 2018. S'agissant du programme de la dépollution industrielle, 18 conventions ont été signées au cours de l'année 2017 pour le financement de la réalisation de stations de traitement et d'épuration des rejets liquides des entreprises industrielles. C'est dans le cadre du mécanisme volontaire de dépollution industrielle (MVDIH) que 77 MDH ont été mobilisés pour la réalisation de ce projet. Dans le même sens, 6 projets de stations d'épuration des rejets industriels et de lutte contre la pollution de l'air ont été réalisés en 2017 à hauteur de 27 MDH dont 9 MDH sous forme de dons. Par ailleurs, d'autres programmes ont été lancés par le secrétariat d'Etat chargé du Développement durable, notamment le programme national pour l'amélioration de la qualité de l'air pour la période 2017-2020 et les observatoires régionaux de développement durable au niveau des territoires.