C'est le slogan lancé par un mouvement de protestation contre la prolifération des nids de poule dans la ville. Pour circuler dans la ville de Fès, les conducteurs sont obligés de zigzaguer sur les routes pour éviter les nids de poule. Ce phénomène n'a rien de nouveau mais cette année il a particulièrement proliféré. Pour traverser les artères de la ville, mieux vaut savoir slalomer avec sa voiture, pour éviter de casser les essieux. «Pneus crevés, jantes abîmées, pare-chocs arrachés...la route est en piteux état et est truffée de gros trous», lance un habitant au quartier Atlas. Dernièrement, un mouvement de protestation vient de voir le jour sur les réseaux sociaux. Ce mouvement a choisi comme slogan «un nid de poule pour chaque Fassi». Via un groupe Facebook «Fès Métropole», nombreux sont les habitants à publier les photos d'«énormes» trous sur les chaussées. Interrogés par Les Inspirations, les responsables de la commune ont demandé de patienter quelques jours. Le lendemain, une partie des trous ont été rebouchés mais aucune réponse ne nous a été donnée. Actuellement, les routes de la ville de Fès sont toujours criblées malgré les diverses interventions des autorités pour minimiser leur impact sur la sécurité routière. Des actions jugées insuffisantes par les citoyens. Cela dit, il faut rappeler que la formation de nids de poule s'explique par un double phénomène : le climat et la circulation. Dans la ville de Fès, l'hiver peut passer de -2° à +10° en deux jours. Ce différentiel important de température sur un nombre de jours restreint fragilise le revêtement des chaussées qui peut se fissurer. La pluie peut alors s'infiltrer dans les sous-couches de ladite chaussée. Si elle gèle, elle prend plus de volume et lors du dégel, l'eau s'écoule et des trous apparaissent. Si l'on ajoute à cela une circulation importante au moment du «choc thermique», les chaussées se détériorent rapidement.