Une onde de choc provoquée par l'éventuel risque de défaut sur la dette de Dubaï a causé un repli des cours de pétrole. Ainsi, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril « Light sweet crude » chutait de 6% vendredi à 72,39 dollars. « Le pétrole brut est toujours en prise avec des fondamentaux baissiers, en dépit des statistiques hebdomadaires sur les stocks publiées aux Etats-Unis », explique un analyste de Telvent DTN sur Market Watch. Le riche émirat a choqué les marchés jeudi au lendemain de sa demande de moratoire d'au moins six mois sur le remboursement de la dette d'une de ses entreprises publiques-clés, de l'ordre de 9 milliards de dollars, ce qui a accentué les craintes des analystes et ébranlé toutes les places boursières du monde. Au même moment le baril de Brent de la mer du Nord, échangé à Londres, pour la livraison en janvier, dégringolait de 1,61 dollar à 75,38 dollars. Le baril de "brut léger texan" (WTI) échangé à New York, pour la livraison en janvier, lâchait 3,84 dollars à 74,12 dollars, par rapport au cours de clôture (fixing) de mercredi. «La seule raison de la chute des prix du pétrole tient en un mot: Dubaï», résume un analyste chez le courtier PVM. Les cours de l'énergie dépendent beaucoup de situation économique des pays du Golfe, moteurs de la consommation d'énergie depuis plusieurs années. Le dollar en profite Si les contrats à terme sur le pétrole brut sont tombés à leur plus bas niveau depuis six semaines, l'annonce de ce moratoire a entraîné une rapide appréciation du dollar, aux dépens des marchés du pétrole et des matières premières. En effet, l'évolution du dollar étant inversement proportionnelle à celle du pétrole, la monnaie américaine est repassée sous la barre de 1.50 euros.