Il ne faisait pas bon hier de se présenter sous la casquette du ministère du Commerce extérieur. C'est à juste titre la situation inconfortable dans laquelle Abdellatif Maâzouz, ministre de tutelle, a semblé vivre le temps de la 21e rencontre annuelle du Centre marocain de conjoncture (CMC). La faiblesse structurelle d'exportation marocaine a de fait été largement débattue lors de cette rencontre, rassemblant les différents acteurs de l'économie marocaine. Les produits marocains ont décidemment encore beaucoup de mal à percer sur les marchés étrangers, et lorsque ceux-ci peuvent le faire, l'offre qu'ils présentent reste en complète asymétrie avec le poids de la demande. En somme, les entreprises exportatrices ne bénéficient toujours pas des outils de production nécessaires pour relever le défi de la libéralisation du marché marocain. Les différents accords de libre-échange contractés entre le Maroc et ses différents partenaires étrangers restent encore largement sous exploités. C'est à juste titre ce qu'a relevé la récente étude du CMC et qui a été aconfirmée par Abdellatif Maâzouz. Ce dernier a en effet acquiescé au fait que «Dans nombre de pays, notamment avec lesquels nous avons signé des accords de libre-échange, les avantages que le Maroc pourrait leur présenter ne sont tout simplement pas connus». Ceci explique clairement le contexte. La balance commerciale au terme du mois d'octobre est restée en constante détérioration (www.lesechos.ma). Plus encore, elle fait ressortir un alourdissement de 24% du déficit commercial entre les dix premiers mois de 2010 et ceux de 2011, soit 29,4 milliards de DH de plus.