La Provincia, journal canarien à grand tirage, a braqué ses projecteurs sur le grand potentiel touristique et économique de la ville de Dakhla, «un terrain encore fertile qui offre divers opportunités d'affaires pour les investisseurs espagnols en général et des Îles Canaries en particulier». Dans un reportage sous le titre «Dakhla ambitionne de doubler le nombre de lits touristiques en 2020 grâce à un ambitieux plan de développement», publié dimanche, le journal canarien rappelle que la ville a connu ces dernières années un développement soutenu ayant permis de multiplier par trois le nombre de touristes au cours des cinq dernières années, qui est passé d'environ 40.000 visiteurs en 2012 à environ 117.000 en 2017. Le journal ajoute, à ce propos, que le conseil régional du tourisme de Dakhla-Oued Eddahab veut mettre à profit l'expérience cumulée par les îles Canaries pour promouvoir le secteur du tourisme dans cette région du Sud du Royaume avec l'ambition de multiplier par deux le nombre de chambres dans les unités d'hébergement classées pour les porter de 580 actuellement à plus de 1000 chambres d'ici deux ans. En sollicitant les investisseurs canariens, les autorités de la ville entendent ainsi mettre en avant le grand potentiel touristique de la ville de Dakhla qui est considérée aujourd'hui comme une capitale mondiale des sports, notamment nautiques. Le journal souligne également que la ville de Dakhla demande la contribution de l'investisseur espagnol, en général, et des îles Canaries, en particulier, pour promouvoir la diversification de son économie dans laquelle la pêche reste le principal moteur. Il cite à ce propos le président du conseil régional du tourisme de Dakhla-Oud Eddahab, Ahmed Abdellaoui, qui a déclaré que la capacité d'hébergement dans la ville reste "encore modeste" et que la superbe côte de Dakhla «offre de nombreuses possibilités d'investissements touristiques qui doivent toutefois respecter les critères écologiques». Ahmed Abdellaoui, entrepreneur formé dans les îles Canaries, plus précisément à l'Université de la Laguna en économie et en affaires, a émis le voeu des autorités de la ville de bénéficier de l'expérience de l'archipel canarien pour développer des projets touristiques à la fois rentables et sans incidences sur l'environnement. Même son de cloche chez Omar El Alaoui El Balrhiti, président fondateur de l'Association Nord Sud Action et premier vice-président du Conseil régional du tourisme de Dakhla-Oued Eddahab, qui a déclaré au journal que l'Etat n'a pas lésiné sur les moyens pour faire de Dakhla une coquette agglomération du sud du Royaume. Mais, malgré l'immense potentiel de la région, les investisseurs ne se bousculent pas au portillon. «Dakhla est encore toute vierge pour accueillir plusieurs business», a-t-il avancé formant le vœu de voir se tenir, dans les prochains délais, une réunion avec les voyagistes et les représentants du secteur du tourisme dans les îles Canaries pour établir des synergies et inclure dans leur offre la possibilité que les millions de touristes qui visitent chaque année l'archipel viennent découvrir Dakhla et la région. «L'idée est d'établir un partenariat avec les agences de voyages et tour-opérateurs travaillant dans les îles Canaries et trouvé une relation gagnant-gagnant, car les îles bénéficieraient également de cet échange», a avancé El Belrhiti, ajoutant que "le climat, la situation géographique et la proximité des îles Canaries font de Dakhla une attraction importante"