Il y a un an exactement, le Maroc réintégrait l'Union africaine (UA). Cela a été un moment historique, surtout lorsqu'on l'a vécu sur place. L'avant-retour avait pris des mois, voire des années de labeur pour qu'au final, il y ait eu cette entrée triomphale du roi dans l'enceinte de la salle plénière avec un discours dont les mots résonnent toujours. Un an après, notre pays a encore gagné des points dans sa diplomatie africaine. On se rappelle des périples royaux qui ont directement suivi l'étape d'Addis-Abeba, et qui ont scellé l'ancrage marocain dans son continent. Aujourd'hui, certes, le Maroc est une carte incontournable en Afrique, notamment en matière d'influence économique, mais se doit de capitaliser sur ses acquis et d'avancer sur d'autres dossiers. Dans ce même espace, nous n'avons cessé de répéter qu'il faut investir la commission de l'UA. Le Maroc l'a compris puisqu'il œuvre actuellement pour intégrer la toute puissante Commission paix et sécurité lors des travaux de la session ordinaire qui démarre demain. Celle-ci est présidée par le coriace Algérien, Chergui, rendu célèbre par son attitude curieuse et irrespectueuse lors du discours royal à Addis-Abeba. Cet homme a pris cette commission en otage pendant une dizaine d'années et n'a cessé de manipuler les pays qui y sont représentés contre le Maroc et son intégrité territoriale. C'est pourquoi la nomination d'un ministre délégué en charge des Affaires africaines tombe à point nommé afin de marquer une forte présence marocaine sur place, à Addis-Abeba, où celui-ci doit passer l'essentiel de son temps à tisser sa toile. C'est une nouvelle page qui s'ouvre avec l'Afrique ; à nous de l'écrire.