Séduction illico, raffinement à gogo, confort de haut niveau et joli contenu techno... l'ultime création des Automobiles DS frappe fort, très fort même. Une belle pierre jetée du côté des SUV premium et assurément une alternative crédible face aux références allemandes. J'ai conduit la voiture d'Emmanuel Macron ! D'accord, ce n'est pas réellement l'exemplaire qui a servi à son investiture en mai dernier, mais c'est bien «un» DS7 Crossback, le premier vrai SUV de DS. Ce néo label de luxe, créé en 2014 par le groupe PSA et capitalisant sur l'héritage de la DS de 1955, a désormais la grande ambition d'incarner le haut de gamme à la française. Un pari en passe d'être relevé avec brio au vu des qualités que présente l'ultime création de cette marque, mais aussi tous les services qui seront déployés autour du véhicule pour assurer une expérience client, hors du commun. Cela va de la qualité d'accueil en DS Store au DS Valet (conciergerie), en passant par un programme de personnalisation très poussé lors de la prise de commande. Une obsession de «séduction par la différence» qui se manifeste avant toute chose sur le plan stylistique des modèles, comme en atteste le look du DS7. Des LED motorisés ! De l'allure, de la prestance, et même un peu de fantaisie... mais rien de criard ou de mauvais goût. Voilà, en gros, à quoi se résume le design extérieur du DS7 qui respecte les codes du luxe automobile, en s'habillant de chrome et d'effets de style, mais sans sombrer dans l'ostentatoire. Cela malgré la multitude d'éléments qui «meublent» la face avant. Hormis les subtiles nervures qui agrémentent les flancs et le profil très typé crossover, l'engin ne ressemble à aucun autre, fort d'un coup de crayon plutôt recherché. Il n'y a qu'à voir sa signature lumineuse, originale à l'avant comme à l'arrière. Les projecteurs frontaux sont full LED et recourent à des modules adaptatifs dont, trois (sur quatre) sont motorisés et pivotant sur 180 degrés lors de l'allumage. Moins sophistiqués, mais tout aussi élaborés, les feux arrière intriguent par leur aspect d'écailles rouges. Au-delà du style, le DS7 peut aussi plaire par son encombrement extérieur qui n'est, ni très grand, ni trop compact, puisqu'il s'étend sur 4,57 m de long et culmine à 1,62 m. Les Inspirations DS... Il est amplement suffisant pour transporter une famille et ses bagages, ces derniers disposant d'une grande capacité (550 litres). L'espace intérieur ne manque nullement aux places arrière où les passagers trouvent leur aise grâce à des dossiers réglables en inclinaison, ainsi qu'une clim' à réglage électronique et individuel. Aménagé façon cockpit, le poste de conduite dénote par son originalité et fait preuve d'ergonomie. On apprécie l'instrumentation 100% numérique et l'écran digital de 12,3'' qui trône sur la console, mais ce sont surtout les habillages qui retiennent notre attention. En fait, les concepteurs (parmi lesquels figurent des maîtres-artisans issus de la maroquinerie de luxe) ont voulu ce salon selon différentes ambiances. Celles-ci, baptisées les «Inspirations DS», renvoient chacune d'elles à des places parisiennes puisqu'elles s'appellent Bastille, Rivoli, Opéra ou encore, Faubourg. Du cuir pleine fleur, de l'aluminium guilloché, des motifs de sellerie façon bracelet de montre, une finition très raffinée... un soin particulier a été apporté à chaque détail. Fin du fin et toujours dans la veine patriotique du luxe «made in France», l'excellente installation audio à 14 HP est signée Focal et la montre qui s'escamote en haut de la console centrale (lors du démarrage) provient de chez l'horloger BRM. Downsizing à la française Autre registre sur lequel le DS7 n'a rien à envier à la concurrence allemande, celui des technologies embarquées. Sièges avant ventilés et massant, détecteur de somnolence, pilotage semi-automatique (avec correction de trajectoire), système de vision nocturne (avec détection des piétons et des animaux) et même suspensions à scanneur de route par caméra ! Jamais une française n'était allée aussi loin. Des sophistications qui équipaient nos modèles d'essais à savoir, le diesel 2.0 litres de 180 ch et le 1.6 THP (essence turbo), qui délivre 225 ch. Un exemple bluffant du downsizing à la française. Ce dernier, très appréciable autant par son allant que par sa sonorité un brin sportive, nous a gratifié d'un réel plaisir de conduite dans les environs de Paris. L'occasion de tester la réactivité de la boîte automatique à 8 vitesses (EAT8), mais aussi cet amortissement piloté qui anticipe les imperfections de la route. C'est d'ailleurs ce confort de haute volée que nous retiendrons le plus du DS7 Crossback au terme de cette première prise en main, qui intervient à quelques semaines de son lancement mondial, prévu en janvier 2018.