Après 37 ans au pouvoir, Robert Mugabe a annoncé sa démission. Le départ du dirigeant de 93 ans a été accueilli par des scènes de liesse populaire. Et l'ordre du jour des zimbabwéen est clair : Préparer l'après-Mugabe. En effet, le Zimbabwe entre dans une nouvelle ère au lendemain de la démission de Robert Mugabe et l'ancien vice-président Emmerson Mnangagwa a annoncé son retour dans le pays. Les portes du Palais présidentiel lui sont désormais grandes ouvertes. En exil depuis le 6 novembre et sa destitution par Robert Mugabe, le vice-président Emmerson Mnangagwa a annoncé son retour mercredi 22 novembre dans le pays. Avec la destitution de Robert Mugabe, Mnangagwa est le nouvel homme fort du Zimbabwe. Il est surnommé «le crocodile» par les Zimbabwéens et devrait assurer la transition avant l'élection présidentielle de 2018 en étant nommé président par intérim. Il devrait être nommé dans la journée président par intérim pour 90 jours, a déclaré le porte-parole de la Zanu-PF, Simon Khaya-Moyo. Le parti présidentiel avait déjà nommé le nouvel homme fort du pays, président du parti et candidat à l'élection présidentielle de 2018. Très attendue, l'annonce du départ de l'homme fort du pays a été saluée par des milliers de personnes en liesse, dansant dans les rues de la capitale Harare et sur l'ensemble des villes du pays. L'armée a appelé au calme pour éviter tout débordement. Son chef d'Etat-major, le général Constantino Chiwenga, a invité la population «à faire preuve de la plus grande retenue et à pleinement respecter la loi et l'ordre». Ce sont les militaires, en prenant de fait le contrôle du pays depuis le 15 novembre, qui ont permis cette transition. Suite à ce coup de force, Robert Mugabe a catégoriquement rejeté les appels à la démission à plusieurs reprises mais abdiquera finalement. La direction de la Zanu-PF, son propre parti, l'avait pourtant spectaculairement démis de ses fonctions de président dimanche et avait exclu de ses rangs son épouse et menacé de le révoquer s'il refusait de se démettre.