Un mémorandum d'entente a été signé avec la Chine permettant au royaume d'établir des partenariats multipartites dans des secteurs prometteurs et ayant une valeur ajoutée. Désormais, la Route de la soie passe par le Maroc. Le royaume et la Chine ont signé, jeudi dernier à Pékin, un mémorandum d'entente concernant l'initiative chinoise «La Ceinture et la route». Ce projet vise la création d'un réseau commercial et d'infrastructures reliant l'Asie à l'Europe et l'Afrique. Ce mémorandum, qui porte sur l'adhésion du Maroc au projet chinois, devrait lui permettre «de conclure des partenariats multipartites dans des secteurs prometteurs et ayant une valeur ajoutée». Il s'agit entre autres de ceux relatifs aux infrastructures, aux industries avancées et à la technologie. Ceci, sans oublier «le renforcement du rôle du Maroc dans la réalisation de la croissance en Afrique, et ce au regard de son positionnement géographique et de l'importance des infrastructures dont il dispose». Le Maroc est le premier pays africain à adhérer à l'initiative «La Ceinture et la route», lancée en 2013 par le président chinois Xi Jinping. Cette initiative, qui va certainement redessiner la carte de la géopolitique mondiale, prévoit des budgets colossaux pour des investissements dans le domaine des infrastructures tout au long de l'ancienne Route de la soie (du IIe siècle au XVe siècle). Ce projet prévoit aussi une stratégie de développement se basant sur la communication et la coopération entre la Chine et les pays de l'Asie de l'Ouest et ceux du bassin méditerranéen et de l'Europe. Cette opération sera réalisée via la mise en place de la «Ceinture économique de la Route de la soie» et la «voie maritime de la soie». Par ailleurs, le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita, a eu, vendredi à Pékin, des entretiens avec le conseiller d'Etat chinois et membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois (PCC) Yang Jiechi, et le ministre des Affaires étrangères de la République populaire de Chine, Wang Yi. Ces réunions ont porté sur les relations bilatérales, l'évaluation du Partenariat stratégique entre les deux pays et l'adhésion du Maroc à ladite initiative . Pour rappel, le partenariat stratégique a considérablement boosté leurs échanges commerciaux, qui ont grimpé de 20%. Quant aux investissements chinois au Maroc, leur volume a augmenté de 80%. Des changements qui ont permis à l'ancien Empire du milieu d'occuper la troisième place dans le classement des partenaires du Maroc.