Une innovation que la maison-mère américaine souhaite décliner via ses partenaires dans la région La guerre à distance que mènent Cisco et Huawei dans la région MENA est toujours en cours. Et si l'opérateur asiatique a grignoté des parts de marché au niveau des commutateurs ethernet, le géant américain vient de renforcer son offre de gestion et sécurisation du réseau des entreprises. Le constructeur a annoncé une évolution de son réseau en lui ajoutant une dose «d'intuition», comme l'explique Abdelilah Nejjar, General Manager Cisco pour la région Afrique Nord/Afrique francophone. Une nouvelle prouesse technologique de la Silicon Valley présentée en juin 2017 et introduite dans la région en octobre. Le système consiste avant tout à mettre en œuvre différents outils d'analyse pour déterminer les risques d'infection et d'attaques transportés par le réseau, que ce soit des charges précédemment identifiées ou nouvelles et reconfigurer l'infrastructure en conséquence. Cette approche «intuitive» se concrétise dans une nouvelle famille de produits que Cisco rassemble derrière la Digital Network Architecture (DNA). «Dotés de nouveaux processeurs spécialisés, les commutateurs seront taillés pour répondre aux évolutions des besoins, notamment avec l'essor de la mobilité, le Cloud, l'Internet des objets (IoT) et bien sûr la sécurité», indique de son côté Hicham Alaoui, directeur technique. En effet, une vingtaine d'attaques d'envergure ont eu lieu depuis 2000 et l'urgence d'une meilleure protection de la Data industrielle ou personnelle devient pressante. En réalité, la solution s'appuie sur la cyber‐intelligence Talos de Cisco pour identifier les signatures d'attaques connues, même en trafic chiffré, pour une sécurité qui ne sacrifie rien à la confidentialité. Talos, la cellule d'identification des menaces du fournisseur, a pour avantage de pouvoir s'appuyer sur les routeurs disséminés partout sur la planète et par lesquels transite une grande partie de la circulation internationale des données pour effectuer ses analyses et identifier les menaces. Les résultats seront alors proposés aux responsables sécurité informatique des entreprises afin d'anticiper les attaques et autres intrusions. «Le niveau de conscience de la mise en place d'une réelle politique IT varie entre les opérateurs marocains», avoue à demi-mot Abdelilah Nejjari. Il explique ainsi que les principaux secteurs demandeurs de telles technologies sont l'industrie et le secteur financier. Les unités de construction automobile semblent ainsi être les premières cibles. L'ensemble de l'industrie évolue vers une intégration complète de la chaîne de fabrication.