La 10e édition du Rallye OiLibya du Maroc fut âprement disputée entre une cohorte de pilotes chevronnés, engagés par de grands constructeurs. Tous avaient pour objectif d'affûter leur monture en vue du prochain Dakar. Parce qu'il se déroule à trois mois du Dakar, le Rallye OiLibya du Maroc attise l'intérêt de tous les constructeurs visant la gagne en Amérique Latine. Une sorte de bac blanc auquel participent les meilleurs pilotes du moment, mais aussi quelques amateurs et ceci dans différentes catégories (Auto, moto, camion et quad). Celles des autos est forcément la plus prisée, du fait qu'elle mobilise de grands noms du sport automobile tels que la Qatari Nasser Al-Attiyah, le Français Sébastien Loeb ou encore l'Espagnol Carlos Sainz. Tenue du 4 au 10 de ce mois, l'épreuve a vu ces participants parcourir un total de 1.955 km de spéciale sur un tracé les emmenant de Fès à Erfoud, en passant par les routes sablonneuses et les dunes de Merzouga qui constituent l'un des deux grands ergs du Sahara marocain. Nasser, le victorieux Après une super spéciale courte (42,18 km de liaison) entre Fès et ses environs, remportée par Nasser Al-Attiyah et son compagnon Mathieu Baumel sur Toyota Hilux, les choses sérieuses allaient commencer le lendemain entre la capitale spirituelle et Erfoud. Sur un parcours de 367 km, Sébastien Loeb et son fidèle allié Daniel Elena se sont imposés sur leur Peugeot 3008 DKR, prenant une confortable avance (+14 minutes environ) sur tous leurs rivaux. En deuxième position ce jour là, la Mini John Cooper Works Rally pilotée par le duo Jakub Przygonski (Pol) et Tom Colsoul (Bel) était immédiatement suivie par le Hilux de Nasser Al Attiyah. Un classement qui sera aussitôt chamboulé les jours suivants, du fait d'une série d'évènements affectant les uns et les autres. Peugeot, longtemps leader puis 2e Entre une double crevaison pour la Peugeot 3008 de Loeb et les soucis mécaniques de l'autre 3008 DKR pilotée par Sainz, la troisième étape fut remportée par le pilote qatari. La quatrième allait se jouer à couteaux tirés entre les Peugeot 3008, Toyota Hilux et Mini Coutryman du plateau. Après avoir pris la tête de la course lors de la quatrième et avant-dernière étape, Loeb fut victime d'une casse d'amortisseurs, voyant ainsi s'envoler ses chances de remporter le titre. Lors de la dernière étape qui fut remportée par la Mini de Nani Roma, la plupart des équipages ont joué la carte de la prudence. À commencer par Al-Attiyah qui a réussi à se maintenir dans la course afin de conserver sa première place au classement général jusqu'à l'arrivée. Si Toyota remporte haut la main cette édition 2017 du Rallye du Maroc, Peugeot peut se satisfaire de sa performance et sa deuxième place devant Mini. «Cette expérience au Maroc a permis aux ingénieurs de Peugeot Sport de collecter des données techniques et d'identifier de nouvelles pistes d'amélioration en vue du Dakar 2018», a indiqué la marque au lion dans un communiqué de presse. Le même document révèle aussi que grâce à son diesel biturbo, ce véhicule de compétition (Peugeot 3008 DKR) a atteint une vitesse maximale d'environ 200 km/h, ce qui est une performance en conduite off-road.