L'euro a pu soutenir sa progression malgré les incertitudes planant sur l'avenir de l'Union-européenne avec notamment le Brexit et la crise grecque. L'euro a ainsi effacé l'intégralité des pertes enregistrées face au dollar depuis l'élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis. L'euro continuait de progresser sensiblement lors de la semaine passée face au dollar, la devise européenne étant dopée par des propos jugés encourageants du président de la Banque centrale européenne (BCE) sur la santé de l'économie de la zone euro. En début de journée du jeudi 29 juin, l'euro valait 1,1371 dollar, restant à ses plus hauts niveaux depuis fin août 2016, contre 1,1341 dollar mercredi soir. L'euro a ainsi effacé l'intégralité des pertes enregistrées face au dollar depuis l'élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis, évènement qui avait revigoré le billet vert. La monnaie européenne progressait face à la devise nipponne, à 127,64 yens pour un euro contre 127,41 yens le mercredi 28/06/2017. Le billet vert reculait aussi face à la devise japonaise, à 112,25 yens pour un dollar contre 112,34 yens la veille. Les commentaires de Mario Draghi ont entraîné la hausse de l'euro et la vente du yen et fait refluer l'aversion au risque sur le marché, a expliqué Marito Ueda, courtier chez FX Prime, d'après un article du «Revenu». Le président de la BCE a estimé mardi dernier, en ouverture du forum annuel de la BCE à Sintra, près de Lisbonne, au Portugal, que la confiance revenant en Europe, davantage de demandes et d'investissements pourraient suivre. «Tous les signaux indiquent maintenant un renforcement et un élargissement de la reprise dans la zone euro», a-t-il déclaré d'après la même source. Ainsi, il semble que la BCE ait fait un pas de géant pour mettre un terme à sa politique monétaire ultra-accommodante. Cependant, malgré ce contexte encourageant, l'ajustement des paramètres de la politique monétaire de la FED, se fera graduellement. De son côté, le dollar restait sous pression après la décision du Fonds monétaire international (FMI) d'abaisser ses prévisions de croissance pour les Etats-Unis en 2017 et 2018 pour la première fois depuis l'élection de Donald Trump. Le dollar semble de plus en plus vulnérable et pourrait chuter au moindre flottement d'un indicateur économique américain. Déjà, mardi, la présidente de la Banque centrale américaine (Fed) Janet Yellen a mis en garde contre la tentation de déréguler le secteur bancaire, en appelant à se souvenir des ravages de la crise financière de 2008-2009. Cette mise en garde intervient au moment où la solidité des grandes banques aux Etats-Unis, réaffirmée par les récents tests de résistance menés par la Fed, nourrit des appels de plus en pressants à desserrer l'étau de la régulation financière.