Le Conseil d'administration de la CMR s'est soldé par d'importantes prises de décisions. La session qui s'est tenue, vendredi vendredi, a été l'occasion de prendre une mesure significative pour les fonctionnaires d'Etat : augmenter leur pension de retraite. Bonne nouvelle pour les retraités de l'Etat. Plus de 80.000 pensionnés vont bénéficier à partir de janvier 2018, de la pension minimale de 1.500 DH/mois. C'est ce qui a été décidé lors de la troisième session du Conseil d'administration de la Caisse marocaine des retraites (CMR) tenue vendredi 23 juin . Pour Mohamed Boussaïd qui a présidé cette session, la réforme paramétrique du régime des pensions civiles représente un impact positif sur l'équilibre à court terme du régime ainsi que sur le niveau des pensions minimales servies. Une réforme importante, certes, mais jugée insuffisante pour le ministre de l'Economie et des finances. Cette réforme paramétrique relative à la CMR est certes nécessaire pour prolonger le financement du régime des retraites civiles, mais serait plus significative si elle est étendue à l'ensemble des caisses de retraite. «Tous les efforts doivent être aujourd'hui mobilisés pour entamer la mise en œuvre de la réforme globale des régimes de retraite au niveau national», insiste Boussaïd. Cette réforme paramétrique est, en effet, considérée comme une étape cruciale pour prolonger le financement du régime des retraites tant attendu mais surtout pour réduire le déficit chronique caractéristique des caisses de retraite nationales. Le projet de loi modifiant et complétant la loi instituant le régime des pensions civiles, finalement validé en 2016, sera amorti en plusieurs étapes. D'ailleurs, c'est cette reconfiguration des systèmes de retraite qui a permis d'augmenter la valeur des pensions minimales de 1.000 à 1.500 DH par mois. L'augmentation devait se faire de façon progressive sur trois ans à partir de la date d'entrée de la réforme. La réforme paramétrique prévoit également le relèvement dès cette année de l'âge de départ à la retraite à 61 ans, à 62 ans en 2018 et à 63 ans en 2019. Il a aussi été prévu de revoir la durée minimale de travail effectif exigée pour le départ à la retraite anticipée. Celui-ci passera de 15 à 18 ans pour les femmes et de 21 à 24 ans pour les hommes. Les cotisations de l'Etat et des salariés devraient être relevées chacune de 4 points. Un relèvement qui sera étalé sur quatre ans, à raison d'1 point supplémentaire chaque année. Le calcul de la pension devra, de son côté, se baser sur le salaire moyen des 8 dernières années de façon progressive pendant 4 ans à partir de janvier 2017. Ainsi, le taux annuel de calcul de la pension sera fixé à 2% au lieu de 2,5% pour les droits acquis à partir de la même date. En parallèle, le gouvernement souhaitait élargir la couverture de régime de retraite, notamment à travers deux projets de loi visant la création d'un régime pour les indépendants et un autre pour les personnes exerçant des activités non rémunérées. Parmi les points forts du Conseil d'administration de ce vendredi, le ministre a salué les efforts consentis par la CMR dans l'amélioration continue de la qualité de ses services à travers, notamment, la maîtrise des délais de traitement des demandes de prestations, l'extension et la consolidation de ses délégations régionales, la diversification des canaux d'accès aux services et le développement du partenariat. Ces efforts ont d'ailleurs permis à la Caisse de confirmer sa certification ISO 9001 pour l'ensemble de ses activités. Le Conseil a également examiné les points inscrits à son ordre du jour, notamment l'arrêté des comptes de la CMR pour l'année 2016 et le bilan actuariel des régimes des pensions civiles et militaires au titre du même exercice et ceci après avoir pris acte des travaux présentés par les présidents des différents comités de gouvernance. La session s'est achevée par l'approbation des comptes de la CMR au titre de l'exercice 2016 et par l'adoption de l'ensemble des décisions et résolutions qui ont été présentées au Conseil d'administration.