Le premier trimestre de cette année en cours a connu une avancée significative des opérations de prêts emprunts de titres, comparé à la même période de l'année dernière. Toutefois, comparé au dernier trimestre de 2016, il est plutôt question de repli. Le premier trimestre de l'année en cours a été plutôt morose pour les opérations de prêts emprunts de titres. Le volume de ces opérations a reculé de 34% par rapport au dernier trimestre de 2016 qui s'y chiffraient à 112,44 MMDH atteignant 74,7 MMDH. Toutefois, par rapport au premier trimestre de 2016, le volume est en hausse. En effet, avec un volume de 46,66 MMDH, la hausse est de 60,14%. Par mois, c'est celui de mars qui a concentré l'essentiel des volumes avec 33,98 MMDH. L'année a aussi bien démarré avec 22,02 MMDH de titres prêtés durant janvier. Le mois de février est celui qui a enregistré le moins d'échanges avec 18,71 MMDH. Au final, l'encours ressort au terme du mois de mars à 13,2 MMDH. Les OPCVM, principal prêteur Pour ce qui est de l'identité des emprunteurs et prêteurs, les OPCVM disposant d'un matelas de titres assez important, ils composaient la majorité des prêteurs avec 63% du volume, suivis par les banques avec 36%. Seulement 1% du volume - du mois de février - a été prêté par des personnes physiques et ceci uniquement au cours du deuxième mois de l'année en cours. Les autres auxiliaires financiers, les sociétés d'assurance et de réassurance, les sociétés de gestion et les sociétés non financières ont réalisé des opérations avec un volume de moins de 1% du volume global. Les emprunteurs, eux, sont principalement les banques et les autres auxiliaires financiers avec respectivement 44% et 31% du total. Dans une moindre mesure, on retrouve les sociétés d'assurances et de réassurance qui représentent une moyenne de 12% des volumes sur le trimestre, les OPCVM avec une moyenne de 5%, les sociétés non financières avec une moyenne de 5% et les sociétés de gestion avec une moyenne de 2%. Les agents et courtiers d'assurance tout autant que les compagnies financières n'ont emprunté que 1% du volume du mois de mars. Les bons de Trésor vedette des prêts-emprunts Pour ce qui est de la nature des titres échangés dans le cadre des opérations de prêts-emprunts, les bons du Trésor demeurent dominants. Ils représentent à eux seuls 80% des titres prêtés pendant le premier trimestre de 2017. Les obligations et les certificats de dépôt ont également fait l'objet d'opérations de prêt avec des parts respectives de 9,3% et 8,7%. Le prêt sur actions a atteint, pour sa part, près de 1,63% du volume total. Les billets de trésorerie et les bons de sociétés de financement représentent moins de 1% du volume global. La durée moyenne pour une opération de prêt de titres, durant le 1er trimestre de l'année en cours, varie entre 1 et 15 semaines en fonction du type d'instrument financier. Les durées les plus étendues ont concerné les actions pour 15 semaines et les obligations pour une durée de 13 semaines. Les certificats de dépôt et les bons du Trésor ont cumulé une durée d'emprunt de 5 semaines tandis que les billets de Trésor ont compté 2 semaines et les bons des sociétés de financement 1 semaine. Les taux de rémunération appliqués varient, pour leur part, entre 0,05% et 3% en fonction de la nature de l'instrument financier et de la durée. Une réglementation stricte Par ailleurs, il y a lieu de souligner que ces volumes auraient bien pu être plus importants sans la réglementation. Celle-ci stipule qu'un OPCVM peut effectuer des opérations de prêt de titres dans une limite de 10% de ses actifs. Cette limite peut être portée à 100% quand l'emprunteur remet des espèces ou des titres en garantie. Un OPCVM peut également effectuer des opérations d'emprunt de titres à la condition que la somme des encours des dettes représentatives des opérations de pension, des encours des dettes représentatives des titres empruntés et des emprunts d'espèces ne dépasse pas 10% de ses actifs. Pour sa part, une société de bourse peut effectuer des opérations de prêt de titres dans une limite de 25% des titres détenus en compte propre. Cette limite peut être portée à 100% quand l'emprunteur remet des espèces ou des titres en garantie. Une société de bourse peut également effectuer des opérations d'emprunt de titres à condition que la somme des encours des dettes représentatives des titres empruntés ne dépasse pas la limite de 10% de ses fonds propres nets.