Il a fallu plus d'une année pour que les opérations de prêt emprunt de titres prennent de l'envergure. Le CDVM, dans sa dernière newsletter, fait état d'un dynamisme certain. Laissés de côté par les opérateurs, depuis leur lancement effectif par le législateur en 2013, les prêts emprunts de titres prennent des couleurs courant 2015. En effet, au cours des trois premiers trimestres de 2015, le marché a enregistré un volume des opérations de prêt emprunt de titres traité, qui a atteint près de 144 MMDH. Le volume le plus important, étant celui enregistré au troisième trimestre, était de l'ordre de 51,36 MMDH, après 49,58 MMDH au second trimestre et 42,76 MMDH au premier trimestre. D'après le Conseil déontologique des valeurs mobilières (CDVM), qui a rendu publiques ces données, à travers sa dernière newsletter, la valeur des opérations de prêt emprunt de titres, toujours en cours, s'est élevée à la fin du troisième trimestre 2015 à près de 27 MMDH. La durée moyenne des opérations est de trois semaines tandis que la rémunération varie entre 0,05% et 1% en fonction du titre échangé et de la durée. Pour ce qui est de l'identité des prêteurs et des emprunteurs, le CDVM rapporte que les prêteurs sont constitués essentiellement des OPCVM, tandis que les emprunteurs sont composés principalement des banques. En effet, parmi les prêteurs, les OPCVM ont détenu des parts respectives, selon les trimestres, 57% durant le premier, 60% durant le second et 58% durant le troisième. Ils sont suivis par les banques avec des parts de 35%, 34% et 38%. Les personnes physiques arrivent loin avec 2%, 3% et 2%. Du côté des emprunteurs, les banques ont accaparé 45% des volumes au premier trimestre, 40% au second et 32% au troisième. Les assurances détiennent des parts de 24%, 23% et 30% par trimestre respectivement. Les autres établissements de crédit 0%, 7% et 8%, tandis que les OPCVM n'ont emprunté que 6% au premier trimestre, 3% au second et 2% au troisième. Par ailleurs, les principaux titres échangés sont ceux de dettes, avec une dominance des titres émis par l'Etat. Quant au mécanisme de fonctionnement, le CDVM souligne que «la majeure partie des opérations de prêt emprunt de titres est opérée sans recours à la garantie du fait de la prédominance des opérations intragroupes». Ainsi, 74% des volumes ont été effectués sans garantie. 9% ont été garantis par de l'espèce, tandis que 2% par les Bons de Trésor. Le reste l'a été par divers titres.