Après Casablanca, l'agence Millenium Challenge Account-Morocco, a fait le déplacement à Agadir pour informer les futurs bénéficiaires sur les critères d'éligibilité du fonds Charaka dédié à la formation professionnelle. Après le lancement de l'appel à projets en mai dernier du fonds «Charaka», l'agence Millenium Challenge Account-Morocco (MCA) qui se charge de la mise en œuvre du compact II avec les Etats-Unis, multiplie ses rencontres d'information au sujet de ce levier de financement dédié à la formation professionnelle avant sa clôture en septembre prochain. Après Casablanca, les équipes de cet établissement public ont fait le déplacement, le jeudi, dans la ville d'Agadir, pour informer les futurs bénéficiaires sur les critères d'éligibilité de projets au financement de ce fonds ainsi que les modalités de préparation, de soumission est d'évaluation des propositions. Doté d'une enveloppe financière globale de 103 millions de dollars, ce fonds exige l'implication d'un opérateur public de formation professionnelle et d'un autre partenaire privé tel qu'une organisation ou association professionnelle. Le fonds prévoit aussi l'implication de partenaires d'appui tels que les ONG, les établissements privés de formation professionnelle ainsi que les régions et collectivités territoriales en plus de partenaires techniques comme les cabinets d'expertise et les établissements de formation internationale. En termes d'activités éligibles au financement, le fonds «Charaka» appuiera, selon MCA-Morocco, des projets de création ou d'extension de centres de formation professionnelle gérés dans le cadre d'un partenariat public-privé (PPP), tel que les annexes, ainsi que des projets de réhabilitation de centres publics de formation professionnelle et leur reconversion d'un modèle de gestion classique en un modèle de gestion en PPP qui répond aux besoins et attentes du secteur privé en termes de formation des ressources humaines. Quant au montant des projets proposés, il doit se situer entre 3 et 10 millions de dollars pour les créations et de 1 à 5 millions de dollars pour les extensions et les réhabilitations ou reconversions. S'agissant des critères d'évaluation, ils portent essentiellement sur l'approche d'intégration du genre en particulier l'accès des filles à des filières valorisantes, les conditions de formation favorisant leur rétention et le suivi post formation pour favoriser leur accès au marché du travail. À cela, s'ajoute, l'approche d'inclusion sociale pour favoriser l'accès des jeunes issus des couches sociales défavorisées à l'offre de formation proposée. Parmi les standards de qualité exigée, figure aussi le rapport coût et efficacité avec un rendement économique du projet fixé au moins à 10%. C'est les économistes du MCA-Morocco qui se chargeront du calcul de ce ratio à base des informations fournies par les bénéficiaires, notamment le taux d'insertion des jeunes, leurs salaires et bien d'autres. Pour les organisations professionnelles porteuses de projets qui n'arrivent pas à trouver un partenaire public, elles peuvent déposer seules leurs propositions. À l'issue de l'évaluation, et au cas où ces projets s'avèrent pertinents, des discussions peuvent être menées avec le ministère en charge de la Formation professionnelle sur la possibilité d'assumer le rôle de partenaire public. Par ailleurs, le calendrier des rencontres inclut aussi la ville de Tanger et Fès.