Pour la onzième édition des Nuits du ramadan, l'Institut français du Maroc mise sur la scène alternative arabe et africaine dans plusieurs villes du royaume. De la musique engagée, des musiciens à la personnalité bien trempés qui ont un message fort, voilà ce que propose la prochaine édition des Nuits du Ramadan jusqu'au 6 juin. Démarée le 2 juin, la 11e édition propose une programmation aux sonorités rock, électroniques, latines et bien évidemment africaines et marocaines. L'occasion de découvrir ou redécouvrir des talents comme le groupe palestinien 47 SOUL, dont les racines sont en Bilad Al-Sham, à la jonction de l'Amman et de la Galilée, du plateau de Golan et de Ramallah. Le son novateur de 47 Soul a rapidement conquis le public au Proche-Orient comme en Europe, permettant aux sonorités électriques du dabke arabe de se frayer un chemin sur les scènes underground. Les influences électroniques et urbaines qui résonnent dans leurs morceaux les distinguent nettement du contexte de la «world music» et les placent à juste titre parmi la nouvelle génération d'artistes électroniques et hip-hop de tous horizons. Guitariste et joueur de guimbri sénégalais, Nuru Kane est le premier et le seul musicien sénégalais à réaliser des jonctions entre les rythmes de son pays et la musique rituelle des Gnawa. Il a appris à maîtriser le guembri, basse vibrante à trois cordes et instrument central de la musique gnawi. Il a formé le groupe Bayefall Gnawa avec Thierry Fournel (oud, piano à pouce sanza) et Djéli Makan Sissoko (luth n'goni, percussion tama). L'album «Exile», audacieux et envoûtant évoque ses expériences à travers l'Europe et l'Afrique du Nord, loin de sa patrie natale. C'est un album riche et varié qui nous fait passer du blues mandingue au flamenco en passant par le m'balax, le funk ou encore la musique gnawa à laquelle il rend un vibrant hommage. Quant à Gabacho Maroc, c'est une formation haute en couleurs basée en France et composée d'instruments traditionnels marocains, de percussions africaines et du Maghreb, basse et batterie. Sur scène, il y aura huit musiciens français, marocains et algériens, menés par le chant et le guembri de Hamid Moumen, métissant des compositions s'inspirant de l'héritage gnaoua, de l'afro, de la tradition berbère, du jazz, dans une transcendance des frontières, des styles, des différences.