Dans l'objectif de diversifier son économie, en application du plan Vision 2030, l'Arabie Saoudite s'attaque à de nouveaux marchés. Le dernier en date, le plus grand fonds Tech, initié par SoftBank. L'Arabie Saoudite continue de prospecter de nouvelles opportunités d'investissement. Un pas qui s'inscrit dans sa vision stratégique 2030 en vue de diversifier son économie, fort dépendante de l'or noir. Ainsi, le pays en quête de nouveaux relais de croissance, vient d'investir dans l'un des plus grands fonds de la «Tech». En effet, le fonds souverain Public Investment Fund d'Arabie Saoudite, contribuera à hauteur de 45 milliards de dollars sur les cinq prochaines années dans le fonds Vision de SoftBank. Considéré, depuis le week-end dernier, comme premier fonds de capital-investissement (private equity) au monde, avec une levée total de 93 milliards de dollars. Dans les six prochains mois, ce fonds devrait atteindre les 100 millions de dollars, a précisé SoftBank, relate la presse internationale. C'est un montant colossal collecté pour investir dans la prochaine vague d'entreprises de la tech, et sa taille et son objectif ont attiré des bailleurs de fonds comme Apple et Qualcomm. Les milliards investis le seront dans des entreprises d'intelligence artificielle, de robotique ou de cloud. Le produit de cette offre d'actions va servir à la création du plus grand fonds souverain dans le monde, d'une valeur de 2.000 milliards de dollars, dont les dividendes devront offrir une alternative aux recettes pétrolières, en chute libre en raison de l'effondrement des cours du brut depuis 2014. Le plan saoudien, vision 2030 L'affaissement des cours du brut a ainsi conduit le gouvernement saoudien à repenser son modèle économique en adoptant des mesures d'austérité inédites et à réduire «sa dépendance maladive» au pétrole. Ce plan de transformation nationale prévoit notamment d'améliorer la compétitivité du secteur de l'énergie en développant les énergies renouvelables et le secteur minier, de doubler la production de gaz naturel, d'augmenter les exportations de produits non pétroliers de 43 milliards d'euros à 70,4 milliards en 2030, de créer 450.000 emplois dans le secteur privé en 2020, et d'exploiter de nouveaux secteurs d'activité, comme les loisirs ou le numérique. Au delà, les autorités veulent augmenter les dépenses des ménages dans les loisirs, réviser le système scolaire, développer une industrie militaire nationale et accroître le nombre de femmes ayant un emploi.