Les accusés poursuivis dans le cadre des événements de Gdim Izik ont décidé de se retirer mardi du procès en cours. Il s'agit d'un vrai tournant dans ce procès. Depuis l'audience de lundi, les mis en cause n'ont pas caché leur volonté de saboter le déroulement du procès à travers une stratégie délibérée lorsqu'ils ont menacé d'observer une grève de la faim avant de faire marche arrière en constatant qu'une telle démarche ne fera qu'affaiblir davantage leur position juridique. Ils ont décidé ensuite de recourir à l'escalade en scandant des slogans pour empêcher l'audition des témoins et en contestant la qualité de la défense de la partie civile. La Cour a en outre répondu favorablement à la requête de la défense pour entrer en contact avec les accusés. Par la suite, la défense a annoncé son retrait du dossier, suivant en cela la décision des accusés de boycotter ce procès en refusant d'assister à ses audiences. Les avocats ont en effet remercié la Cour pour les efforts déployés afin que le procès se déroule dans un climat adéquat et pour garantir les conditions d'un procès équitable. Conformément au Code de procédure pénale, en cas de retrait d'un accusé ou de boycott de son procès, le président de la Cour est habilité à l'avertir et le contraindre à se présenter devant le tribunal par la force publique. Il est également habilité à envisager, en l'absence des prévenus, la poursuite des délibérations. Suite à ce retrait, la Cour a décidé de poursuivre l'examen de l'affaire, auditionnant le reste des témoins, après avoir commis d'office quatre avocats pour assurer la défense des accusés conformément aux dispositions de l'article 317 du Code de procédure pénale. Les deux mis en cause poursuivis en état de liberté ont déclaré à la Cour qu'ils vont continuer à comparaître.