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Rabat, une métropole orientée vers le futur
Publié dans Les ECO le 12 - 05 - 2017

Mohamed Sadiki, président du Conseil de la ville de Rabat
La capitale aura bientôt un nouveau plan d'aménagement. Une stratégie est en cours d'élaboration pour le plateau d'Akrach qui est aujourd'hui l'unique espace d'extension de la ville.
Les Inspirations ECO : Dans quelques mois, vous aurez passé deux ans à la tête du Conseil de la ville de Rabat, quel diagnostic faites-vous de la situation de la capitale ainsi que des solutions apportées ?
Mohamed Sadiki : Je tiens à dresser un premier diagnostic avant de parler de quelques modestes réalisations, dont certaines sont certes importantes. D'abord, j'ai constaté que nous n'avions pas d'administration communale. Je me suis posé la question de savoir pourquoi et je n'ai pas tardé à trouver la réponse. Dans une ville où l'ordonnateur est le Wali, c'est normal que toutes les choses se passent de l'autre côté, à savoir au niveau de la Wilaya. Or, le Conseil de la ville, c'est d'abord des fonctionnaires avec un chef de cette administration et un projet qui fédère. J'ai immédiatement proposé de mettre en place une administration par le biais d'un comité de gestion qui a commencé par se réunir hebdomadairement avant de passer à une cadence bimensuelle. Ces réunions de coordination ont permis à tous les chefs de divisions de communiquer et de partager le sentiment que nous sommes tous là pour le service public. Nous avons donc réussi à mettre en place une collaboration entre les chefs de divisions. Par exemple, la division du plan et celle de la fiscalité de manière à ce que la première prête main forte à la seconde en matière de collecte de l'impôt.
Qu'en est-il des exigences budgétaires, étant donné que les ressources n'augmentent pas au rythme voulu, bien au contraire ?
Toujours en termes de diagnostic, nous avons hérité d'un budget jamais équilibré. Par ailleurs et depuis 2009, il y a eu un changement qui a exonéré les administrations publiques de la taxe urbaine due à la ville. C'est un gros manque à gagner sachant que sa valeur est de 50 MDH. Donc ce déséquilibre a nui à la ville et créé des problèmes. Le conseil de la ville a plaidé auprès du ministère de l'Economie et des finances pour qu'il compense ces 50 MDH. Ce qui fut le cas jusqu'à notre arrivée. Nous avons alors adressé maints écrits au ministre de l'Economie et des finances et chaque fois des arguments nous ont été opposés. Ce chapitre s'ajoute aux difficultés habituelles liées à l'approbation de notre budget qui est autour de 945 MDH.
Qu'avez-vous alors entrepris pour remette de l'ordre dans le budget et surtout mieux en profiter pour lancer des projets pour la ville ?
Devant ce constat de déséquilibre budgétaire, nous avons œuvré pour améliorer les recettes et resserrer les dépenses. Je dispose aujourd'hui d'un projet de plan d'action que j'ai reçu de l'administration fiscale la semaine dernière et nous allons le discuter incessamment. On a vu aussi qu'il y a eu beaucoup d'améliorations concernant les enseignes publicitaires. Un autre axe de renforcement des sources porte sur les terrains non bâtis à travers un recensement exhaustif que nous avons effectué. Le troisième axe, non moins important, a trait aux recettes au niveau des marchés municipaux.
Qu'en est-il de la rationalisation des dépenses, sachant que la masse salariale est importante ?
Justement pour limiter nos dépenses, au niveau du diagnostic, nous avons examiné trois dépenses principales. La première a trait à la charge salariale qui consomme 46% du budget. Il faut que vous sachiez que le personnel de la commune de Rabat dépasse 6.000 personnes. En termes de présence et de pointage, nous avons fait des améliorations. Résultat, quelques 200 personnes ont quitté à cause de cette mesure. Secundo, nous avons mis en réforme plus de 80 véhicules qui consomment un budget de 8 MDH. Nos dépenses liées au parc automobile ont baissé de 15 MDH à moins de 8 MDH. Tertio, la consommation de l'eau et de l'électricité était plus que problématique. Hélas, nous avons constaté que bien que les aménagements réalisés sont salués par les Rbatis, notre consommation a augmenté de plus de 40%, soit 73 MDH en éclairage public et en arrosage. Nous sommes en train de mettre en place un plan d'action pour prendre le virage vers le LED. Nous avons commencé par l'ancienne médina ainsi que la voie de contournement de Rabat et les autres axes vont suivre. En termes d'arrosage, Rabat est parmi les premières villes vertes au monde, nous avons creusé des puits que nous allons équiper en pompage solaire.
Quid de la promesse d'un développement propre pour la ville et sa région ?
Pour ce qui est du développement propre, nous sommes en train de rénover notre processus de transport par bus. Le processus a commencé dans le cadre du groupement Al Assima (groupement de communes de l'agglomération de Rabat). Nous avons reçu les offres après avoir lancé un appel à manifestation d'intérêt fin février dernier, il y a eu ensuite l'ouverture des plis et le processus se terminera fin 2017. Sept groupements ont manifesté leur intérêt. Les nouveaux bus à motorisation propres circuleront à Rabat début 2018. On commencera avec plus de 300 nouveaux bus pour arriver à 600 bus au bout de la troisième année.
Rabat ne dispose pas encore d'un plan d'aménagement digne de cette métropole. Quand cela sera enfin acquis ?
En termes de planification urbaine et depuis 2009, la ville ne disposait pas d'un plan d'aménagement. Nous avons donc mis en place un plan d'aménagement pour la ville qui sortira incessamment. Et en même temps, il y aura un autre plan de sauvegarde de la médina ainsi que la partie classée par l'UNESCO en tant que patrimoine mondial qui est en cours d'approbation. Par ailleurs, nous sommes en train de mener une réflexion pour le sort du plan d'aménagement du plateau d'Akrach qui est la seule bouffée d'extension de la ville de Rabat. Il y a aussi une étude en cours sur la transformation de la ville de Rabat en tant que ville touristique en améliorant sa capacité litière.
Quel regard portez-vous sur le rôle que la société Rabat région aménagement joue en matière de projets structurants ?
Le plan d'action de la société Rabat région aménagement s'inscrit dans le cadre du grand projet structurant lancé par SM le roi en 2014 et baptisé Rabat ville lumière, capitale culturelle du Maroc. C'est un projet très ambitieux pour la ville qui avance à grand pas. Je peux dire que nous avons déjà presque achevé l'aménagement et l'élargissement de toute les pénétrantes de la ville ainsi que les grands boulevards. À titre d'exemple, l'avenue Hassan II, l'avenue Annakhil, l'avenue Mohammed VI côté Ain Aouda, la route côtière, etc. Il y a aussi le lancement des travaux du grand théâtre, les piscines municipales, les musées, la maison des archives, etc. Il y a quelques 65 terrains de proximité, des maisons de jeunes, des maisons des femmes et des filles, la rénovation de dispensaires, la construction du grand hôpital régional de Rabat ainsi que de l'hôpital Moulay Youssef, le nouveau Bureau municipal d'hygiène (BMH) ainsi que l'entretien de certaines écoles, certains collèges et lycées. Je peux ajouter que nous sommes fiers de ce qui se fait par cette société dans la capitale.
Une vocation régionale
La ville de Rabat est aussi le chef-lieu de la région de Rabat-Salé-Kénitra, donc elle contribue à la réflexion sur la mobilité au niveau régional. Comment Rabat pourrait bien être connectée au niveau régional si on a un problème d'extension urbanistique ? Là est la question et l'enjeu. Le PDR (Plan de développement régional) doit donner des réponses à cette question de mobilité au niveau de la région. «Je rêve d'avoir un train régional qui fasse la liaison entre Rabat, Kénitra et Skhirat à l'instar des grandes métropoles. Au niveau des bus, si la société qui va assurer le transport décide d'aller vers Kénitra ou khemissat ou même Bouznika, je ne peux que me réjouir de mettre à la disposition des citoyens un moyen de connexion au sein de la région. Nous avons aussi un certain nombre de zones industrielles émergentes comme la Free Zone de Kénitra, le parc Ain Jouhra, la zone industrielle de khemissat et de Skhirat qui doivent bénéficier d'une connexion par le transport public».
Rbatis, à vos caméras !
Pour permettre à la commune de s'ouvrir sur les citoyens et sur son environnement immédiat, le Conseil de la ville de Rabat a mis en place dans les trois premiers mois un numéro vert (0801000015). Incessamment, sous peu, nous confie le maire de Rabat, le portail de la ville www.rabatlacapitale.ma sera fonctionnel pour mettre à la disposition de ses usagers de l'information actualisée sur la commune et les 5 arrondissements. Il y aura aussi des applications sur des terminaux qui permettront aux citoyens de contacter directement la commune. Cela permet dès constatation d'un problème, dysfonctionnement ou anomalie de le signaler à travers l'application dédiée. Simplement à l'aide d'un smartphone, un citoyen peut prendre en photo un lieu, chantier non respectueux des normes et poster un commentaire via l'application. Un retour est garanti en contactant la personne pour l'aviser du règlement du problème et pour recueillir sa satisfaction ou d'autres commentaires utiles.


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