Le pape François a entamé vendredi une visite de deux jours en Egypte, un voyage pour «l'unité» et «la fraternité». Une visite qui intervient dans un contexte marqué par la recrudescence des violence contre les chrétiens d'Orient et des coptes en particulier. Ainsi, le dimanche 9 avril, alors que les coptes célébraient la fête des Rameaux, un attentat a fait au moins 27 morts à Tanta, au nord du Caire, avant qu'une seconde explosion fasse au moins 17 morts devant une autre église copte à Alexandrie. Ce double attentat revendiqué par Daech a remis sur le tapis la question de la protection des minorités chrétiennes coptes en Egypte après les tension nées dans le sillage du printemps arabe et la chute du régime de l'ancien président Housni Moubarak. Une visite d'apaisement Cette visite du pontife venu apporter son soutien à la minorité chrétienne cible d'attaques jihadistes est placée sous haute sécurité. «C'est un voyage d'unité et de fraternité de moins de deux jours, mais très intense», a dit le pape aux journalistes dans l'avion l'emmenant au Caire. «Il y a une attente spéciale du fait que l'invitation est arrivée du président égyptien, du patriarche des coptes catholiques et du grand imam d'Al-Azhar», a-t-il ajouté. Aussitôt après son arrivée, le pape François doit se rendre au palais présidentiel pour un entretien privé avec le président Abdel Fattah al-Sissi. Il doit aussi rencontrer le pape copte orthodoxe Tawadros II et le grand imam d'Al-Azhar, cheikh Ahmed al-Tayeb. «Cette rencontre sera déjà un exemple et un modèle de paix parce que précisément ce sera une rencontre de dialogue», a dit le pape au sujet de son rendez-vous avec le grand imam. La visite vise en effet à réchauffer les relations entre Al-Azhar et le Vatican, qui s'étaient crispées après des propos controversés en 2006 du pape Benoît XVI, lesquelles laissaient entendre une association de l'islam à la violence.