Les ressources totales requises pour la mise en œuvre de ce deuxième CPP (2017-2020), s'élèvent à 37 millions de dollars. Deux accords de financement ont été également signés, jeudi 20 avril à Meknès, en marge du SIAM en faveur du Mali et du Swaziland. Le Maroc et l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) se dotent d'un deuxième Cadre de programmation pays (CPP). Après une première mise en œuvre de cet outil de planification, qui a couvert la période 2013-2016, le nouveau programme étalé sur quatre années (2017-2020), a été paraphé, jeudi à Meknès, en marge du SIAM par Aziz Akhannouch, ministre de l'Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts et Michael George Hage, représentant de la FAO au Maroc. Les ressources totales requises pour la mise en œuvre de ce deuxième CPP s'élèvent à 37 millions de dollars, dont une grande partie sera mobilisée par le biais des Programmes de coopération technique de la FAO et des fonds d'autres partenaires, y compris le gouvernement. Selon la FAO, les donateurs bilatéraux présents au Maroc ainsi que les canaux de financements multilatéraux, et notamment les fonds mondiaux pour le climat et l'environnement, sont considérés comme les principaux partenaires financiers pour les prochaines années. Ce nouveau cadre de programmation, pour la période 2017-2020, qui définit les nouvelles priorités de coopération, concerne trois volets, notamment le développement durable des systèmes alimentaires et forestiers en plus de la gestion intégrée des ressources naturelles et des espaces fragiles face au changement climatique ainsi que le développement de la coopération Sud-Sud et triangulaire. Sur ces derniers points, et dans le cadre du Fonds fiduciaire créé par le Maroc auprès de la FAO en avril 2014, quatre accords tripartites de coopération Sud-Sud ont été signés par le Maroc et la FAO avec la Guinée Conakry, la Guinée-Bissau, le Mali et le Swaziland et des projets concrets ont été formulés, dont deux accords de financement ont aussi été signés lors de cette cérémonie en marge du SIAM. Le premier projet, d'un montant de 233.000 dollars américains, entre le Maroc, la FAO et le Swaziland concerne les domaines de l'amélioration de la gouvernance et la gestion de l'eau d'irrigation en plus de l'augmentation de la production horticole et le renforcement des capacités dans les secteurs de l'élevage. S'agissant du second projet, entre le Maroc, la FAO et le Mali, le budget mobilisé est de 200.000 dollars américains. L'organisation onusienne appuiera ce pays dans la mise en valeur agricole au niveau des bas-fonds, des petits périmètres irrigués en plus de l'appui à la promotion des technologies simples pour le développement de l'aquaculture et l'appui à l'opérationnalisation des résultats de l'étude de faisabilité des agropôles. Il est à rappeler aussi qu'une délégation d'experts marocains se déplacera à la fin de ce mois pour démarrer la formulation d'un quatrième projet de coopération Sud-Sud avec la Guinée-Bissau. De surcroît, dans le cadre d'un accord de coopération Sud-Sud avec la Chine, le Maroc bénéficiera bientôt de deux projets dont le premier relatif aux domaines de l'irrigation, la mécanisation, l'amélioration de la productivité du riz et la formation professionnelle et le deuxième, en cours de conception, pour le suivi et le contrôle de la consommation de l'eau et de l'évolution du couvert végétal agricole au moyen de la télédétection spatiale. Point sur le premier CPP En ce qui concerne le premier Cadre de programmation pays pour le Maroc, couvrant la période 2012–2016 et signé à l'occasion du SIAM-2013, il a fait l'objet d'une évaluation finale dont les résultats ont été présentés lors d'un atelier de restitution tenu à Rabat le 31 janvier 2017. «Depuis le lancement du premier CPP, la FAO a mis en œuvre 75 projets, dont 30 nationaux et 45 en collaboration avec d'autres pays», a annoncé le représentant de la FAO au Maroc. Ces projets approuvés sur la période du CPP ont mobilisé environs 35 millions de dollars, ce qui dépasse largement l'objectif initialement fixé, qui était d'environ neuf (9) millions de dollars. Selon la FAO, ses fonds propres ont couvert environ 10% du budget total alors que les projets, relevant du Fonds fiduciaire unilatéral (UTF), qui sont financés entièrement par le Maroc, représentent un quart du budget total du premier CPP. Les autres ressources ont été mobilisées par la FAO à travers des bailleurs de fonds en faveur du pays, et notamment du Fonds mondial pour l'environnement. «Les projets inscrits dans le CPP 2012-2016 ont permis d'atteindre des résultats satisfaisants dans les principaux domaines liés à l'agriculture familiale, les eaux et forêts, la croissance bleue, l'irrigation en plus de l'assainissement en milieu rural ainsi que l'évaluation des impacts du changement climatique sur l'agriculture et bien d'autres», ajoute Hage.