La mise en œuvre du projet de loi sur les peines alternatives, un pas vers le renforcement de la justice pénale (ministre)    Le Maroc abrite une Retraite du CDH de l'ONU    Tétouan secouée par des scandales de corruption : Des élus sous pression    Ports situés sur la Méditerranée: Baisse de 15% des débarquements de pêche à fin octobre    Bilan de l'AMDIE : L'investissement privé au Maroc a augmenté de 25 milliards de dirhams    PLF 2025: appel à la Chambre des conseillers pour une mise en œuvre optimale des mesures relatives à l'Etat social    Indice de Performance Climatique : Le Maroc grimpe à la 8e position    Campagne agricole : l'espoir à nouveau permis ?    Des investisseurs espagnols prospectent la région de Souss-Massa    Netanyahou s'en prend à ses proches et aux médias israéliens    Le Maroc réaffirme à Rome ses positions constantes de soutien à la cause palestinienne    Phénomène OVNI : et si on en parlait ?    Coopération : face à Pékin et Washington, la France veut nouer des "partenariats industriels renforcés" avec l'Afrique    Olympiade arabe des mathématiques : Quatre élèves marocains s'illustrent à Doha    Brahim Díaz et le Maroc, une alchimie qui se fait ressentir    CAN (Maroc-2025): Les 24 sélections qualifiées    Agence nationale de soutien social : La déclaration de Fouzi Lekjaa    Accidents : 36 morts et 126 blessés graves en une semaine    Le Maroc salué pour ses efforts en matière de lutte contre la violence basée sur le genre    Sanofi Maroc encourage la recherche biomédicale sur le diabète    Commission d'aide: octroi de 12 MDH pour la construction de trois salles de cinéma    Rachid Benzine reçoit « Le Grand Prix du Roman Métis 2024 »    Pleins feux sur l'héritage archéologique africain    Les trésors du royaume    Fès CineVille : Les femmes à l'honneur de la 28ème édition    MOGA Caparica consacré "Meilleur Festival du Sud de l'Europe" au Heavent Paris    Sécurité nationale : Le Maroc renforce sa défense contre les cybermenaces    Le streamer Ilyas El Malki condamné à quatre mois de prison ferme    Douanes Commerciales : les autorités de Melilia sollicitent l'intervention de l'UE    CAF Awards 2024 : Trois Marocaines nommées dans la catégorie « Joueuse interclubs de l'année »    Préparation CAN féminine 2025 : Le Maroc affronte le Botswana et le Mali en amical à Tétouan    Brahim Diaz termine meilleur buteur des éliminatoires de la CAN 2025    Malgré une demande marocaine qui s'appuie sur une notice rouge d'Interpol, l'Espagne refuse l'extradition d'un individu accusé de trafic de migrants    G20 : Le Maroc parmi les 12 signataires de la Clean Power Alliance    Missiles Arash : Le rôle de l'Iran dans le soutien au Polisario dévoilé    Plusieurs drones abattus au dessus de trois régions russes    Algérie: La nomination de Chengriha au gouvernement, un "cadeau" de Tebboune    Températures prévues pour le jeudi 21 novembre 2024    Grève générale des employés de la Caisse marocaine des retraites pour réclamer l'application des augmentations salariales    L'ONDA procède à deux nominations à des postes stratégiques    Marocanité du Sahara en Europe : Ces ultimes poches de résistance [INTEGRAL]    Alger pratique la stratégie de la tension    Prison ferme pour Ilyas El Malki et amende de 5.000 DH    Coupe Davis : Rafael Nadal fait ses adieux au tennis après l'élimination de l'Espagne    UNAF U20/U17 : Les Lionceaux de l'Atlas en action ce mercredi, voici le programme    Les saveurs italiennes, entre authenticité et Dolce Vita    Les prévisions du mercredi 20 novembre    Monica Bellucci rend hommage à Maria Callas au Festival de Marrakech    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



«13 startups sont en phase d'accompagnement»
Publié dans Les ECO le 06 - 04 - 2017

Selma Elouardighi, fondatrice et directrice générale du Cluster industriel pour les services environnementaux (CISE)
Les Inspirations ECO : Le CISE fait partie des deux derniers clusters labellisés en 2016 par le ministère de l'Industrie, du commerce, de l'investissement et de l'économie numérique. Depuis, que s'est-il passé ?
Selma Elouardighi : Nous sommes heureux de faire partie des clusters labellisés par le ministère de l'Industrie, du commerce, de l'investissement et de l'économie numérique qui, à terme, seront quinze, conformément aux objectifs arrêtés dans le cadre de l'initiative Maroc Innovation. Nous sommes également heureux d'avoir été labellisés après le recadrage de la feuille de route des clusters, qui est maintenant plus conforme aux ambitions que nous pouvons effectivement atteindre sur le terrain, eu égard à notre statut d'association à but non lucratif et à nos moyens financiers et humains. Ceci étant, nous attendons avec impatience la nomination du gouvernement pour pouvoir lancer nos projets et bénéficier enfin de l'appui de la subvention du ministère.
Justement à propos de projets, qu'est-ce que le CISE propose à ses membres et au tissu industriel marocain en général ?
Nous proposons divers services parmi lesquels on peut notamment citer :
La mise en place d'un réseau d'échanges de savoir-faire et d'expertises entre nos membres ;
L'aide dans le développement de projets environnementaux ;
L'aide dans l'identification du type de financements appropriés pour le projet environnemental de l'entreprise ;
Le soutien dans l'élaboration de dossiers de demande de financement ;
La mutualisation de différents services ;
La facilitation d'accès à l'information de pointe ;
L'aide à la bonne gestion de l'image de nos membres.
Plus concrètement qu'est-ce tout cela donne ou a déjà donné sur le terrain ?
Sur le terrain, nous proposons aux industriels une plateforme de discussions sur les questions d'écologisation des processus industriels. Ces questions sont notamment discutées au sein de groupes composés de compétences pluridisciplinaires dotées d'expériences très enrichissantes, ce qui permet de faire émerger de nouvelles idées, très souvent transformées en projets sur lesquels la réflexion est poussée jusqu'au retour sur investissement, en passant par la faisabilité, le choix de la technologie et de l'expertise idoines, etc. Par ce biais, le CISE permet ainsi aux industriels d'accéder à un savoir-faire et à une expertise de pointe qui leur permettent de répondre intelligemment et à long terme à la hausse régulière du coût des matières premières dont l'énergie. D'ailleurs, je tiens ici à vous le dire : si besoin, nous n'hésitons pas à aller chercher du soutien hors de nos frontières nationales, notamment auprès de nos partenaires que sont certaines universités européennes et américaines. Par exemple, le Center for Leadership in Global Sustainability de l'Université de Virginie met à notre disposition un groupe de consultants qui nous aide à mener différentes études comparatives et de faisabilité.
Et vos partenaires marocains, qui sont-ils ?
Parmi nos partenaires marocains, nous comptons beaucoup sur notre ministère de tutelle, en l'occurrence le ministère de l'Industrie, du commerce, de l'investissement et de l'économie numérique, mais également sur le ministère délégué à l'environnement. Nous collaborons aussi avec le CE3M qui est l'un des tous premiers clusters créés au Maroc autour de deux projets. D'une part la mise en place d'une plateforme de gestion des déchets par objets connectés. À ce sujet, nous sommes en train de chercher des partenaires, c'est-à-dire des communes et/ou des délégataires qui seraient intéressés par notre offre. D'autre part, nous travaillons avec le CE3M sur la création d'un répertoire qui intègre tous les financements actuellement disponibles pour des projets de développement durable. Ce second projet sera incessamment sous peu lancé.
Vous avez également créé des startups qui sont actuellement en incubation au sein du CISE. Combien sont-elles et dans quels domaines opèrent-elles ?
Effectivement, nous avons créé des startups grâce au programme «Entreprenariat Vert Maroc», que nous avons lancé en partenariat avec l'Université Virginia Tech, qui est financée par le Département d'Etat américain. Globalement, ce programme vise à accompagner 15 startups intervenant dans le secteur de la valorisation des déchets. Parmi ces 15, 7 sont porteuses de projets de R&D destinés à être versés sur le marché, tandis que les 8 autres portent sur des projets de logistique et de transformation légère, à savoir de collecte et de broyage de pneus usagés ou de bouteilles plastifiées.
À ce jour, le cluster a créé 13 startups en phase d'accompagnement dont quelques-uns sont en incubation. Il s'agit notamment d'un projet de valorisation du grignon d'olive en charbon actif. Porté par Mehdi Louarrat, ce projet vise à recycler le grignon d'olive en charbon actif, un élément très prisé dans les mécanismes de filtration en vigueur. Ce projet contribue à la réduction de la quantité de biomasse, tout en réduisant la quantité de charbon actif importé. Un premier client est déjà identifié pour ce projet. Il participe déjà activement dans le développement du produit fini et est engagé à soutenir l'équipe créatrice dans son initiative. Nous avons également le projet Biomethaneo, porté par Laila El Jaouhari, qui est une écostartup marocaine dédiée à la collecte et à la valorisation de déchets organiques issus de l'agriculture, de l'élevage, de l'industrie agroalimentaire, du commerce alimentaire, de la restauration et des collectivités locales. Elle a mis au point un procédé innovant qui permet de produire à partir de ces déchets, des énergies renouvelables sous plusieurs formes (électricité, chaleur, biocombustibles et biocarburants) ainsi que des amendements organiques et des engrais compatibles avec l'agriculture biologique mais également de l'eau pour irriguer les cultures.
Enfin, il y a également l'exemple de SeaSkin porté par Nawal El Alaoui. SeaSkin est une entreprise qui produit et commercialise des produits de maroquinerie de luxe à base de cuir de poisson obtenu en transformant les déchets de poisson en un cuir waterproof, résistant plus que le cuir normal et avec différentes textures qui ressemblent à celles du serpent, du crocodile, du tigre, etc. Les femmes des pêcheurs de la région d'El Brahma qui exercent un travail saisonnier (ramassage et traitement d'algues et d'oursins) dans des conditions précaires, avec un revenu insuffisant pour subvenir à leurs besoins primaires, sont désormais intégrées à l'activité de tannage végétale (où aucun produit chimique n'est utilisé), ce qui leur permet de mieux gagner leur vie.
Comment accompagnez-vous ces porteurs de projets sur le terrain ?
Nous organisons régulièrement des boot-camps et des formations au profit de nos startups. Les boot-camps sont centrés sur le développement personnel et visent à élever le niveau de confiance que ces jeunes porteurs de projets doivent avoir en eux. Ils visent également à leur donner tous les outils nécessaires dont ils ont besoin pour parler et faire connaître leurs projets. Nous donnons aussi des formations plus théoriques pour permettre à nos startups d'avoir les connaissances nécessaires pour bien ficeler leur business plan ou encore leur stratégie marketing. Ce mélange Boot-camps/Formations nous permet d'allier théorie et pratique afin de préparer au mieux ces jeunes au monde professionnel.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.