Bien que les résultats préliminaires écartent le scénario de contamination de la nappe phréatique, compte tenu du pouvoir épurateur du sol et la présence d'une couche argileuse étanche qui limite l'infiltration du lixiviat, l'impact du débordement ne sera connu que durant les prochaines années. Trente jours après le glissement de 550.000 tonnes de déchets enfouis à la décharge de Tamellast à Agadir, les laboratoires relevant de la Gendarmerie royale, l'Agence du bassin hydraulique Souss-Massa, l'ONEE-Branche eau, en plus de la délégation préfectorale de la Santé et le ministère de l'Environnement ont tous procédé à des analyses des eaux souterraines et superficielles, suite au déversement des lixiviats en dehors de ce site. Deux paramètres ont été pris en considération, notamment l'analyse physico-chimique et celle des métaux lourds. Aujourd'hui, bien que les résultats préliminaires de certaines administrations écartent le scénario de contamination de la nappe phréatique, compte tenu du pouvoir épurateur du sol à ce niveau, mais aussi la présence d'une couche argileuse étanche qui limite l'infiltration du lixiviat, en plus de l'éloignement de la nappe à plus de 90 m, l'impact de ce débordement ne sera connu avec précision, selon des experts, que durant les années à venir en particulier avec de fortes précipitations, d'où la nécessité de suivre périodiquement l'état de l'environnement au niveau de la décharge et les villages Ahlaka et Imiounsis limitrophes de ce site qui ont fait l'objet d'une visite, le lundi 6 mars dernier, d'une commission mixte. Selon le procès-verbal de ladite commission, il a été constaté, au niveau du site d'Ahlaka, une stagnation du lixiviat au niveau de la digue d'Oued Ahlaka, en plus de la présence de traces de chlorures de chaux utilisés par la société TecMed, le délégataire de la décharge, comme désinfectant alors que deux points d'eau, approvisionnant la population avoisinante, sont situés à proximité dudit site en plus de la présence de dépôts de déchets ménagers dans l'oued précité. S'agissant du site de la décharge de Tamelsat, la commission a constaté de visu le glissement massif des déchets sur le casier n°2 et l'endommagement du système d'étanchéité du même casier, ainsi que la dégradation de l'alimentation technique des pompes de recirculation du lixiviat, en plus de la présence de 63.000 m3 de lixiviat stockés dans 4 bassins remplis, outre la présence de ce percolât dans le 2e casier en grande quantité. Actuellement, la société TecMed, procède au curage des eaux stagnantes contaminées par le lixiviat au niveau de la digue d'Oued Ahlaka, alors que la commission a insisté sur la prévision d'autres piézomètres tout aux alentours de la décharge pour le suivi de la qualité des eaux souterraines par la société délégataire, en plus de l'activation de l'audit technico-financier du contrat par la Commune urbaine d'Agadir et entamer les discussions pour arrêter le mode de gestion après le terme du contrat qui aura lieu en fin 2017. Par ailleurs, une réunion élargie sera tenue au cours de cette semaine, à la wilaya de la Région Souss-Massa pour présenter les résultats d'analyse.