Selon le rapport de l'association «Paysages», le glissement à la décharge contrôlée de Tamelsat a provoqué l'éboulement de 550.000 tonnes de déchets sur l'un des bassins stockant le lixiviat et la démolition de la clôture de la décharge. Suite au glissement de l'un des casiers d'enfouissement des déchets, qui s'est produit, il y a quelques jours dans la décharge de Tamelsat à Agadir, la société civile réclame le déplacement de l'actuelle décharge à un autre endroit, plus sûr, afin d'éviter les odeurs nauséabondes émanant du site. Selon un rapport rendu public la semaine dernière par l'association «Paysages», le glissement a provoqué l'éboulement de 550.000 tonnes de déchets sur l'un des bassins stockant le lixiviat. Concernant ce dernier point, il faut préciser que ce liquide caractérisé par une forte conductibilité est emmagasiné actuellement dans cinq bassins dont l'un d'eux a été complètement endommagé par le glissement d'une quantité de déchets enfouie il y a deux années. Ce n'est pas tout, ledit incident a provoqué aussi des dommages dans la géomembrane qui joue le rôle de barrière étanche pour le lixiviat qui ne s'infiltre pas dans le sol. De l'avis de l'association qui s'intéresse à l'environnement dans la région d'Agadir, c'est le second bassin situé en face du casier qui a été touché par ce glissement. Par conséquent, le percolât a coulé vers un autre bassin, ce qui a entraîné la démolition de la clôture de la décharge et son déversement dans la vallée la juxtaposant. Ceci a créé un risque d'infiltration de lixiviat dans la nappe phréatique. Bien que les causes soient attribuées aux dernières précipitations qui se sont abattues sur la ville ou à la secousse tellurique, c'est le rapport d'expertise par un cabinet agréé qui déterminera les raisons techniques de ce glissement. Des analyses biologiques sont également exigées par les services de la commune pour examiner la qualité d'eaux souterraines au niveau de la vallée, mais aussi les différents puits situés dans la zone touchée par cet incident environnemental. Selon l'association Paysages, le débit journalier de lixiviat est passé de 63 m3 à 100 m3 alors que les quantités stockées s'amplifient malgré le facteur d'évaporation. Aujourd'hui, plus de 120.000 m3 seraient stockés dans les bassins à la décharge contrôlée de Tamelsat à Agadir. Par ailleurs, le délégataire de la décharge, qui est le groupement Tecmed Maroc et Urbaser, a informé l'assureur suite à cet incident de glissement du casier et d'écoulement du lixiviat.