Le glissement d'un des casiers d'enfouissement des déchets s'est produit, il y a quelques jours, dans la décharge de Tamelast, causant des dommages dans la géomembrane et induisant un risque d'infiltration du lixiviat dans la nappe phréatique. Une fois de plus, le mode d'exploitation au sein de la décharge contrôlée de première classe d'Agadir revient sur le devant de la scène. Le glissement de l'un des casiers d'enfouissement des déchets s'est produit, il y a quelques jours, au sein de la décharge de Tamelast, causant des dommages dans la géomembrane qui joue le rôle de barrière étanche et qui favorise le drainage du lixiviat. Et c'est le risque d'infiltration de ce liquide résiduel emmagasiné dans cinq bassins qui pose actuellement problème: l'incident en question peut engendrer la contamination du milieu naturel et la pénétration de ce percolat dans la nappe phréatique. Du côté de la commune urbaine d'Agadir, «délégant» selon le contrat de gestion conclu avec le groupement de communes signataires de la convention intercommunale, on affirme que «le délégataire de la décharge, TecMed Maroc, filiale d'Urbaser, a été contacté le jour même au sujet de cet incident, conformément au cahier des charges et au contrat de gestion». La wilaya de la région Souss-Massa et les communes formant le grand Agadir ont été également informées, tandis que les directeurs de deux entités ont fait le déplacement pour s'enquérir de la situation. Aujourd'hui, c'est le rapport d'expertise (constat et planning d'intervention), demandé par les services de la commune, qui permet de cerner les causes techniques de ce glissement ainsi que la possibilité d'infiltration du lixiviat dans la nappe phréatique. Par ailleurs, cet incident est intervenu cette année, durant laquelle le contrat de gestion délégué devrait prendre fin. Le renouvellement doit se faire sur demande de l'une des deux parties six mois avant expiration du contrat. En attendant, un procès-verbal a également été réalisé suite au déplacement d'une commission communale dépêchée sur les lieux, tandis que le délégataire a déjà procédé au nettoyage et au dégagement de la partie glissée. Cependant, le lixiviat liquide constitue une équation complexe à résoudre pour les autorités, tant sur le plan du stock accumulé au niveau de Tamelast que du point de vue de sa résorption. À Agadir comme dans d'autres villes marocaines, le traitement de ce percolat est devenu un réel problème technique. Ainsi, 100.000 m3 de lixiviat sont stockés dans la nouvelle décharge. Avec le débit journalier, les quantités stockées augmentent en dépit du facteur évaporation, ce qui rend le coût de son traitement plus élevé et ses caractéristiques physico-chimiques plus dangereuses. Sur ce point, il faut préciser que le stock emmagasiné pose problème du fait de sa vétusté et de la difficulté de le traiter par voie biologique.