La Chambre criminelle près l'annexe de la Cour d'appel de Salé a projeté, lundi, une vidéo des événements sanglants survenus lors du démantèlement du camp Gdim Izik en 2012, qui ont fait 11 morts et 70 blessés parmi les forces de l'ordre et quatre morts parmi les civils. Le procès est reporté au mercredi prochain. La vidéo projetée fait partie des pièces qui ont été transférées à la Cour d'appel par la Cour de cassation, qui est une juridiction de renvoi. Au cours de cette audience, la cinquième après la décision de la Cour de cassation du renvoi du procès devant la Cour d'Appel, la chambre a décidé d'auditionner les témoins après avoir vérifié leur identité. Il s'agit des officiers et des rédacteurs des procès-verbaux de police judiciaire et de cinq autres témoins, dont un n'a pu se présenter à cause d'un accident de la circulation. Le tribunal a procédé, lors de cette audience, à la présentation des objets saisis, à savoir des talkies-walkies, un ordinateur, des armes blanches, ainsi qu'un CD documentant les événements sanglants qu'a connus le camp de Gdim Izik. Par ailleurs, la juridiction a indiqué que l'expertise médicale pratiquée sur les accusés sera terminée mercredi prochain et ses résultats seront présentés lors de l'audience. Tout en ne voyant aucun problème à la projection de cette vidéo durant l'audience, la défense a demandé le report du procès jusqu'à la réalisation de l'expertise médicale sur les prévenus. Depuis son ouverture devant la Chambre criminelle près l'annexe de la Cour d'appel de Salé le 26 décembre 2016, le procès est suivi par plusieurs associations de défense des droits de l'Homme et des ONG indépendantes nationales et internationales, avec une présence soutenue des familles des victimes.