Report sine die d'une tumultueuse session du Conseil de la région, au titre du mois de mars. Le président et l'opposition se renvoient la balle de la responsabilité. La tension bat son plein au Conseil de la région Guelmim-Oued Noun. Lundi dernier, dès le moment de son ouverture, la session ordinaire du Conseil avait déjà tourné au vinaigre, le président du Conseil et l'opposition ayant ouvert les hostilités à l'extérieur de la salle de réunions. Le clash s'est poursuivi à l'intérieur. Une situation qui a ainsi imposé la levée de la séance et son report à une date ultérieure. Dans une déclaration à la presse, à chaud, le président de la région Abderrahim Ben Bouaida a jeté la responsabilité sur le dos de l'opposition l'accusant de manipuler les médias et la société civile «pour faire pression et perturber le déroulement de la session». Au cours d'une conférence de presse, Ben Bouaida a indiqué que les «allégations et les rumeurs» véhiculées au sujet des points inscrits à l'ordre du jour de l'actuelle session sont infondées, relevant que «l'attitude et l'irritation de l'opposition sont liées particulièrement à la programmation par le conseil d'une convention d'une grande importance, portant sur la demande d'ouverture d'un compte auprès de la caisse d'équipement communale pour le financement de projets d'investissement dans la région». Les propos du président RNiste ont été systématiquement rejetés par le vice-président de la commission financière, Abdallah Askour, qui estime que la majorité veut faire échouer la tenue de cette session «après que trois de ses membres ont rejoint l'opposition lors d'une réunion que celle-ci a tenue peut avant la session». L'USFPiste a tenu à défendre que «l'opposition n'a aucun intérêt à perturber le déroulement des travaux de la session, d'autant plus qu'elle dispose du nombre suffisant de membres pour faire passer ses idées de manière rationnelle et dans un climat démocratique».