L'OMPIC affiche un bilan 2016 positif, avec 39.896 personnes morales nouvellement créées et 12.847 demandes d'enregistrement de marques, dont 7.212 d'origine marocaine. La moisson a été bonne pour l'Office marocain de la propriété industrielle et commerciale (OMPIC). «L'année 2016 a été celle de tous les records», témoignait ainsi Adil El Malki, directeur de l'Office, à l'occasion d'un point de presse tenu hier à Casablanca. Entre 2015 et 2016, tous les voyants étaient au vert, à commencer par les demandes d'enregistrement de marques d'origine marocaine et étrangères, atteignant un nouveau sommet de 12.847 demandes, 7.212 exprimées par des sociétés marocaines et 5.635 par des sociétés étrangères. En 2015, ce total était de 11.974 demandes mixtes, avec une quasi-égalité entre les origines marocaines et étrangères (respectivement 6.167 et 5.538). Ces volumes sont restés sensiblement les mêmes depuis 2012, avant de croître aux niveaux de 2016, où la disparité s'est creusée entre les demandes des entreprises nationales et étrangères. Une preuve, explique le DG de l'Office, «d'une économie en pleine effervescence. Une économie qui connaît plus de mouvements du côté des sociétés étrangères, plutôt que de celles nationales, est une économie au point mort. Ce qui n'est pas le cas pour le Maroc». El Malki n'a pas manqué de préciser l'augmentation de ces demandes (de 7%) entre 2015 et 2016, pour une part des demandes formulées par les entreprises nationales de 56%, en hausse de 17% par rapport à 2015. Pour leur part, les demandes de renouvellement des marques enregistrées en 2006 (voilà 10 ans) ont augmenté de 30%. Cela place le Maroc à la 42e position des indicateurs mondiaux de la propriété industrielle de l'OMPI. S'agissant de l'indice mondial de l'innovation -le GII en l'occurrence- le royaume améliore son classement en 2016 à la 72e position, alors qu'il était 78e en 2015 et 84e en 2014. Au niveau africain, le Maroc n'est devancé que par l'Île Maurice et l'Afrique du Sud, mais s'octroie la première place en Afrique du Nord. Dans la catégorie des économies à revenu équivalant au «lower-middle income», le royaume arrive 7e mondial, et 12e dans la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord). «Autant de motifs de fierté pour nous qui constatons aujourd'hui à quel point le Maroc s'est imposé ces dernières années sur la scène internationale par la qualité de ses brevets», confie El Malki. À ce propos, le directeur de l'Office avance des chiffres édifiants: 1.385 demandes d'enregistrement de dessins et modèles ont été déposées en 2016, contre 1.351 en 2015. Dans le lot, 821 demandes ont été déposées par des sociétés marocaines (contre 780 en 2015), chose qui souligne une constance dans l'évolution de l'effort fourni par les entreprises nationales pour enrichir de leurs inventions le paysage industriel marocain. D'ailleurs, le Maroc est 16e mondial dans cette catégorie, selon les indicateurs mondiaux de l'OMPI.