C'est ce dont ont témoigné les représentants de l'Office en marge du conseil d'administration tenu, en début de semaine, sous la présidence de Moulay Hafid Elalamy, ministre de l'industrie, du commerce, de l'investissement et de l'économie numérique. Sur le plan opérationnel, l'OMPIC a délivré, en 2015, 65.705 demandes de noms commerciaux. Ainsi le volet «création d'entreprises» a enregistré durant l'année une évolution de 2,4%. Les sociétés immatriculées au registre de commerce ont suivi la même tendance atteignant à fin novembre 2015 environ 33.960 créations. L'Office a reçu, en 2015, 11.980 demandes d'enregistrement de marques. Cette activité démontre une forte évolution puisque le taux de renouvellement des marques marocaines s'est amélioré de 37% par rapport à l'exercice précédent. Une croissance à deux chiffres a été également observée au niveau de l'enregistrement de «dessins et modèles industriels». Après avoir marqué une hausse de 13 %, les demandes sont passées, dans ce sens, de 1.257 à 1.425 en 2015. «Ceci témoigne de la dynamique et de l'utilisation effective du système des signes distinctifs par les entreprises marocaines», apprend-on de l'OMPIC. En termes de brevets d'invention, l'OMPIC note des demandes en progression de 23% contre une performance de 17% en 2014, démontrant ainsi le caractère nouveau et inventif des demandes marocaines. «Horizon 2015» : Clap de fin L'exercice 2015 marque également la clôture de la stratégie «Horizon 2015». Cette vision a été articulée autour de quatre axes en l'occurrence: les services aux clients, l'environnement de la propriété industrielle et commerciale, la valorisation et l'exploitation de la propriété industrielle et commerciale, le pilotage ainsi que les ressources et infrastructure. Inscrits dans le cadre de la stratégie, 67 projets ont permis de consolider le système national de la propriété industrielle et commerciale. Ils l'ont en effet hissé au niveau des standards pratiqués par les offices de propriété industrielle les plus avancés. «Cette performance est confortée par l'évolution positive des indicateurs du Maroc au niveau international», explique l'OMPIC. Selon les derniers indicateurs de l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI), le Maroc est, actuellement, clacé 67ème pour les brevets nationaux et premier en Afrique pour les dépôts de brevets effectués par des résidents rapportés au PIB. Aussi, le Royaume est 46ème pour les marques nationales et 9ème dans la catégorie des pays à revenu équivalent. Il est, également, 22ème pour les dessins et modèles industriels et 7ème au niveau mondial en matière de dépôts de designs rapportés au PIB. La vision «Horizon 2015» a été couronnée par l'entrée en vigueur de la loi 23-13 portant modification de la loi 17-97 relative à la protection de la propriété industrielle. Parmi les actions phares de la stratégie nous citons : le développement de la plate-forme de service en ligne «Directinfo.ma», le renforcement des activités d'accompagnement via le centre de formation continue en propriété intellectuelle et commerciale «AMAPIC», le réseau de centres d'information technologique «TISC» ainsi que la mise en œuvre du projet Namadij visant l'accompagnement des entreprises créatrices de design pour la mise en place d'une stratégie de propriété industrielle adaptée. 2016-2020 : Une stratégie sur les rails Le conseil d'administration de l'OMPIC vient de donner le coup d'envoi à une feuille de route quadriennale. La stratégie de la Propriété industrielle et commerciale 2016-2020 s'articule autour de 11 domaines d'activités stratégiques. Le but étant la réadaptation de l'OMPIC en vu d'en assurer la mise en œuvre dans les meilleures conditions. La stratégie prévoit, également, de concilier entre les différentes missions de l'Office. Quatre champs d'action sont ainsi ciblés, notamment la mission régalienne de l'OMPIC vis-à-vis du cadre juridique de propriété industrielle et commerciale (PIC) qui consiste à délivrer les titres PIC et à en assurer la protection. Les autres missions sont, en outre, l'accompagnement via la diffusion de l'information et la promotion du système de PIC, le statut de service public qui doit répondre à des critères de transparence et de rationalisation ainsi que le rôle commercial en tant qu'organisme autofinancé qui doit assurer la pérennité et le développement de ses activités.