La filiale immobilière de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG) n'arrive pas à sortir la tête de l'eau. Depuis le scandale de Madinat Badès, projet immobilier d'Al Hoceima, la Compagnie générale immobilière (CGI) est entrée dans un long processus de restructuration : sortie de la bourse, recentrage sur son cœur de métier, fusion-absorption de la société Moroccan Dream Resort...Mais les résultats tardent à venir. La société vient d'émettre un profit-warning sur ses résultats de 2016. «Malgré une amélioration des principaux indicateurs opérationnels, le résultat net 2016 devrait enregistrer un déficit», annonce la société dans un communiqué. Une mauvaise performance qui s'explique, selon la CGI, par trois facteurs : le coût de l'effort d'assainissement entamé depuis 2015 ; l'arrivée à fin de cycle de certains grands projets qui seront remplacés progressivement et le glissement des résultats suite à un décalage de mise en œuvre des projets. Pour l'heure, l'on ne connaît pas le niveau de déficit, mais cela ne tardera pas à venir. «Les informations financières de l'exercice 2016 seront communiquées à l'issue du Conseil d'administration qui se tiendra au cours du mois de mars 2017», indique la société. À coup sûr, les chiffres qui en sortiront ne seront pas reluisants. D'autant que les résultats de Dyar Al Mansour, filiale de la CGI spécialisée dans le segment du logement social et moyen standing accessible, s'annoncent négatifs. Il y a quelques jours, la société a émis de son côté une alerte sur ses résultats pour le compte de l'exercice 2016. «L'activité de Dyar Al Mansour a été marquée, durant 2016, par la baisse des livraisons, dues à des décalages subis dans la mise en œuvre et la finalisation de certains projets et le démarrage au deuxième semestre d'un effort d'assainissement», justifie la société. Dans ce cadre, ses résultats afficheront un déficit. Cela dit, «le décalage conjoncturel n'affecte pas la capacité de la société à honorer ses engagements financiers et n'entache en rien la confiance des actionnaires quant à la capacité de la société à créer de la valeur à moyen et long termes», rassure Dyar Al Mansour. Dans tous les cas, la CGI affichera, pour la deuxième année consécutive, des résultats en berne. En effet, en 2015, son chiffre d'affaires avait fondu comme neige au soleil passant à 1,5 MMDH, contre 2,4 MMDH un an auparavant. Son résultat d'exploitation était également dans le rouge: moins de 259 MDH contre un solde positif de 153 MDH en 2014. Les entreprises intégrées dans le périmètre de consolidation, quant à elle, affichaient une perte sèche de 330 MDH, contre un gain de 17 MDH en 2014. Au final, CGI a réalisé une perte consolidée de 248 MDH, contre un profit de 76 MDH en 2014. Parallèlement, les dettes financières long terme sont passées de 2,69 MMDH en 2014 à plus de 4,5 MMDH en 2015. Tags: Résultats CGI CDG Dyar Al Mansour Maroc