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Commune d'Agadir : El Malouki dresse son bilan
Publié dans Les ECO le 27 - 12 - 2016


Salah El Malouki, Président du conseil communal
Plus d'une année après son élection, à la tête de la Commune d'Agadir, Salah El Malouki, président du conseil communal, revient sur les différents dossiers qui suscitent l'intérêt des Gadiris : Plan d'action communal, situation délabrée de la ville, retards de certains projets, nouvel arrêté fiscal, polémique autour de la gratuité du linceul mortuaire...
Les Inspirations ECO : Après plus d'une année à la tête de la commune, comment évaluez-vous votre bilan ?
Salah El Malouki : En toute objectivité, j'estime que le bilan est satisfaisant dans la mesure où nous avons travaillé sur le volet communication surtout avec la presse. Nous avons également élaboré un programme d'accueil pour recevoir les habitants afin de traiter leurs doléances, sans oublier notre politique d'ouverture vis-à-vis des associations et investisseurs afin de montrer notre volonté politique de travailler pour le bien de la ville. S'agissant de l'équipement, nous avons réalisé l'aménagement des quartiers El Houda, Al Wifak, Assaka et Zitoune qui vivaient une situation inappropriée. S'agissant de l'urbanisme, nous avions facilité et résolu plusieurs questions, notamment le permis d'habiter avec le certificat octroyé par l'architecte en plus des réalisations sur les plans social, sportif et culturel. Néanmoins, le plus important pour nous est la mise en application du Plan d'action communal (PAC).
Justement où en est ce PAC ?
Aujourd'hui, ce plan voté, en premier lieu, à l'échelon national par la commune est au sein de la wilaya pour approbation. C'est un plan établi sur la base des moyens propres de la commune. Son montage financier est d'environ 2 MMDH avec des projets bénéfiques pour la ville dont la réhabilitation des voiries qui nécessitera 460 MDH durant les 6 prochaines années. En effet, le réseau de l'ancienne Agadir, construit par le Haut-commissariat, est complètement dégradé. Et afin d'améliorer l'attractivité de la ville, nous avons aussi visé la mise à niveau des espaces verts, l'éclairage public et d'autres volets dans le cadre de ce PAC.
Est-ce que le financement a été bouclé et quels sont les autres axes ?
Le montage financer du PAC est basé sur 4 volets, notamment les excédents budgétaires, la situation financière de la ville en plus de l'amélioration des recettes et la demande d'une ligne de crédit, votée lors de la dernière session pour le financement de ce plan. En ce qui concerne les axes, ledit plan s'articule autour de 6 volets. Le 1er porte sur le renforcement de la vocation d'Agadir en tant que ville touristique et capitale de la région. C'est pourquoi, il faut améliorer l'attractivité de la ville et lui conférer le redécollage économique qu'elle mérite, notamment à travers l'aménagement urbain (voiries, espaces verts et éclairages publics). S'agissant du 2e axe, il vise les projets de proximité dans les quartiers de la ville. Les autres axes portent sur la gouvernance en plus de l'amélioration des services municipaux et l'environnement.
Les citoyens disent qu'Agadir est délabrée. Quels sont les facteurs qui empêchent la commune de passer à l'action à court terme ?
À maintes reprises, j'ai annoncé que l'engagement objectif qui lie le Conseil communal d'Agadir aux citoyens est le plan d'action communal. Ce dernier est voté et approuvé par le conseil communal. Si les choses vont bien, Agadir connaîtra un changement dans les 10 prochains mois, soit sur le plan des voiries, de l'éclairage public ou des espaces verts (des marchés ont été déjà octroyés pour Jamal Addora et Ibn Zaydoun). Je pense qu'il s'agit d'une question de temps car malheureusement le centre-ville d'Agadir a été «délaissé» au détriment d'autres zones.
Le statut de la SDL Grand Agadir transports et déplacements a été approuvé, il y a plus d'une année par la commune et le Conseil régional. Pourquoi ce retard ?
Le ministère de l'Intérieur a rejeté le statut portant création de la SDL puisqu'on a intégré la Wilaya de la région Souss-Massa en tant que partenaire. Ce qui est interdit du point de vue légal. Actuellement, nous comptons, une nouvelle fois, approuver lors des prochaines sessions le statut de cette SDL consacrée à la mise en œuvre des projets inscrits dans le Plan des déplacements urbains (PDU) du Grand Agadir par le groupement des communes du Grand Agadir et le Conseil régional Souss-Massa.
Et pour le bus à haut niveau de services ?
Nous attendons toujours le financement du ministère de l'Intérieur à travers le Fonds d'accompagnement des réformes du transport urbain (FART). Ce fonds a déjà appuyé des projets de transport à Marrakech et Casablanca. Nous attendons le tour d'Agadir, mais sans ce financement, le projet de bus à haut niveau de services, notamment la première ligne, ne sera pas réalisé à Agadir.
La gestion des parkings connaît une anarchie. Pour pallier à cette situation, est-ce que la commune pense toujours à la création d'une SDL parkings ?
Nous sommes conscients de cette problématique. Notre volonté est de chercher des opérateurs privés pour gérer cette activité, en l'occurrence la mise en place de parkings souterrains dont le coût reste élevé. Aujourd'hui, on compte négocier avec des privés pour dépasser ce désordre, à six mois de la période estivale.
Vous aviez lancé l'aménagement de la place Bijaouane sous forme de parking. Ne pensez-vous pas qu'il fallait réaliser un parking souterrain et valoriser ce foncier situé en front de mer ?
Nous partageons cet avis, mais à condition de trouver un opérateur privé qui se chargera de la réalisation de ce projet. C'est un parking qui n'est pas éternel et on peut toujours le modifier.
La commune a approuvé l'arrêté fiscal régissant l'espace communal public. Pourquoi le conseil ne s'est pas concerté avec la Chambre de commerce et les professionnels ?
La concertation a été bien faite avec les commerçants de Souk El Had, mais à mon avis, ce n'est pas une question de concertation, mais une situation de rente. Les commerçants ont loué leurs boutiques et ils cherchent à vendre ces biens publics communaux, mais malheureusement, ils ne veulent pas participer à l'amélioration de la situation de la ville. L'arrêté fiscal a apporté d'autres avantages pour les professionnels et il ne concerne pas seulement Souk El Had mais d'autres espaces de la ville. Notre objectif est d'améliorer les recettes de la commune. En effet, parmi les volets de financement du PAC figure l'amélioration des recettes de la commune. Je pense également que la déclaration de la Chambre de commence, d'industrie et des services de la région Souss-Massa a été prise sur la base d'une mauvaise compréhension de l'arrêté fiscal et des objectifs du cahier des charges.
Mais les deux décisions (arrêté fiscal et cahier des charges) ne touchent pas seulement les commerçants, mais aussi les restaurateurs et les bazaristes touchés par la crise du tourisme ?
Effectivement. Je pense qu'il y a des rectifications à faire surtout pour les activités installées au niveau de la zone touristique et balnéaire. Contrairement aux commerçants de Souk El Had, ces deux activités connaissent une crise liée essentiellement au tourisme. À titre d'exemple, on ne peut pas imposer 10.000 DH par m2 à un établissement constitué d'une salle de sport et d'un café étalés sur 1.300 m2. D'où la nécessité d'apporter prochainement des corrections à l'arrêté, mais pour le reste, les mesures ont été prises en toute objectivité pour l'avenir de la ville.
La commune a annoncé la gratuité du linceul. Est-ce que ce sujet méritait un avis et si vous aviez constaté des dépassements, pourquoi vous n'aviez pas ouvert d'enquête ?
Il y a eu des rumeurs qui circulaient au sujet de la vente du linceul mortuaire, censé être gratuit. C'est pourquoi nous avions fait cette annonce pour informer les catégories concernées. Malheureusement, cette annonce a été instrumentalisée pour des fins politiques et je pense que c'est un sujet qui n'est pas important. Quand on croit à la démocratie, il faut croire à l'alternance. L'essentiel pour notre équipe est d'échanger autour du PAC qui devrait améliorer l'attractivité de la ville.
Mais justement, quel est votre rôle en termes de communication autour du PAC ?
Nous attendons toujours l'approbation du PAC. Une fois validé, les grandes lignes seront communiquées aux citoyens pour une meilleure implication.
L'année dernière, la commune a invité les pèlerins à une fête d'accueil, via son réseau de panneaux publicitaires. Ne pensez-vous pas que vous instrumentalisez la religion pour des fins politiques ?
La commune est une institution civile qui répond aux besoins et attentes des citoyens. Elle travaille également dans le cadre de la loi mise en vigueur et de la charte communale. Cependant, la religion est une question qui concerne tous les Marocains.
Comment comptez-vous répondre à la situation des migrants subsahariens et syriens ?
Il faut un accompagnement social à ces personnes. Toujours est-il que la commune n'a pas encore réalisé des actions concrètes pour trouver des solutions à ces migrants. Au-delà des déclarations, le devoir de la municipalité est d'aider ces refugiés, mais dans le cadre de la loi qui encadre l'action communale, il ne figure aucune clause qui stipule de porter un appui à ces migrants.
Où en sont les projets du jardin botanique et d'Agadir Land ?
Compte tenu de la zone où le projet du parc d'attraction et de loisirs «Agadir Land» est implanté, nous avons demandé au promoteur de réaliser une étude sismique. Le conseil soutient ce projet qui portera une valeur ajoutée à la destination. Pour le jardin botanique, le projet avance, mais nous avons trouvé d'anciens titres fonciers, liés au site où le projet sera réalisé, d'où la nécessité de régulariser sa situation avant le démarrage du projet.
À chaque fois, le conseil évoque la question des investissements publics. Qu'avez-vous fait pour décrocher ce financement ?
On n'a pas arrêté de taper aux portes de l'Intérieur, surtout pour le bus à haut niveau de services. De plus, nous avons mené des discussions à haut niveau pour que la ville d'Agadir bénéficie de ces fonds. La réponse était d'attendre et patienter, mais le décollage de la ville d'Agadir ne peut pas être garanti sans cet investissement.


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