Il s'agit d'un périple qui le mènera au Rwanda, en Tanzanie et en Ethiopie dans une volonté de renforcer les liens politiques et économiques avec ces pays partenaires. Le Rwanda, première étape de la tournée royale, a réalisé une croissance de 8% dans un élan national visant à exporter encore plus. La politique royale d'ouverture sur l'Afrique subsaharienne est en marche. Le souverain, accompagné d'une importante délégation d'hommes d'affaires, a mis le cap, hier mardi, sur la république du Rwanda dans le cadre d'une tournée qui le mènera également en Tanzanie et en Ethiopie. Le Maroc et le Rwanda sont aujourd'hui mus par une volonté de renforcer leur partenariat et de surcroît de le diversifier. La ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, avait mis l'accent dans un journal local sur l'importance de profiter de l'expertise marocaine dans des secteurs comme les finances, l'immobilier, l'industrie pharmaceutique et le tourisme. Justement, des entreprises marocaines avaient déjà tâter le pouls des opportunités qui peuvent émerger dans ce pays africain. D'autant plus que plusieurs locomotives marocaines dans ces domaines ont fait leur preuve dans plusieurs pays africains. Le Maroc est aujourd'hui mondialement reconnu comme la gateway vers un marché africain en plein essor. Dans ce sens, le Rwanda, qui sort d'un épisode de violence ayant pris le pays en otage, veut aujourd'hui rattraper le temps perdu en faisant des choix de développement judicieux. Des opportunités, il y en a beaucoup, dans les infrastructures notamment car il y a aujourd'hui une volonté politique claire de faire du Rwanda un pays à revenu intermédiaire d'ici 2020. Au lendemain du génocide de 1994, le Rwanda a mis en place une stratégie de développement ayant permis de multiplier par cinq le PIB par habitant. Une croissance exponentielle à l'image du dynamisme d'un continent qui porte en lui les opportunités du commerce international de demain. Dans un de ses rapports, la Banque mondiale a mis en exergue cette fulgurante mutation rwandaise en affirmant que le taux de pauvreté y a été réduit de 25%, au moment où les disparités sociales et les inégalités ont été largement résorbées. Dans un élan national, le pays s'est donné comme devise : «exporter ou mourir», réalisant ainsi une mutation sans cahot vers le secteur des services alors que l'agriculture était prédominante. Avec un taux de croissance de 8%, le Rwanda réalise l'un des taux de croissance les plus élevés, non seulement en Afrique mais dans le monde. Toutefois, le pays œuvre toujours non sans difficulté pour lutter contre la pauvreté et résorber les inégalités. Un chantier qui peut faire l'objet de partages d'expériences avec le Maroc, lequel a acquis une expertise reconnue en la matière.