Le titre BCP maintient sa tendance haussière sur la place casablancaise, bénéficiant d'une performance de 5,58% à l'heure où nous mettions sous presse. Suite aux résultats semestriels du groupe et à l'annonce d'entrée de Development Partner International dans le capital d'Atlantic Business International, les analystes recommandent de conserver la valeur dans les portefeuilles. L'action Banque centrale populaire affiche une performance honorable depuis le début de l'année. Celle-ci s'élève à 5,58% ! Ainsi le cours boursier de la valeur est passé de 215 DH à 227 DH à l'ouverture du marché boursier en date du 14/09/2016. L'action BCP poursuit donc son évolution sur un trend haussier, entamé depuis le début de l'année. Des résultats en progression Le Produit net bancaire semestriel du groupe ressort à 8,132 MMDH, en progression de 5,5% par rapport au premier semestre de l'année 2015. Pour sa part, le résultat des activités de marché enregistre lui un accroissement de 18,4% à 1,469 MMDH suite notamment à la baisse des taux constatée au premier trimestre de l'année en cours. De son côté, le résultat brut d'exploitation se hisse à 4,125 MMDH, en augmentation de 5,1%. Le coefficient d'exploitation semestriel s'élève, quant à lui, à 49,3% contre un seuil de 49,1% un exercice auparavant. Pour ce qui est du résultat opérationnel, celui-ci se situe à 2,360 MMDH, en retrait de 1,6% par rapport aux six premiers mois de l'exercice 2015 en raison principalement de la montée du coût du risque consolidé de 15,4% à 1,765 MMDH, contre 1,529 MMDH durant la même période de l'année antérieure. À ce niveau, on note l'affaissement de 40,9% du résultat opérationnel des «Banques de détail & assurance à l'international» à 185,9 MDH. Dans ce contexte, on note la hausse du taux de la contentialité à 7,5% à fin juin 2016 contre 7,4% un semestre auparavant. Au final, la banque affiche un résultat net part du groupe semestriel de 1,396 MMDH, en amélioration de 13% en comparaison avec la même période de 2015. Notons que cette croissance a été drainée essentiellement par «la Banque Maroc & Banque Offshore» à hauteur de 86%, dont le revenu ressort à 1,201 MMDH en hausse de 26,5% par rapport à une année auparavant. Côté bilanciel, les dépôts de la clientèle ont enregistré une légère croissance de 1,6% à 254.344,737 MDH au premier semestre de l'année, comparativement à la même période de l'année passée (250.313,1 MDH). Cette hausse a été canalisée essentiellement par la banque au Maroc (+1,64% à 226.907,817 MDH) et l'activité en Afrique subsaharienne (+1,52% à 25 896,8 MDH). Pour sa part, l'encours des crédits clients ressort à 215.678,9 MDH au terme du premier semestre 2016, en appréciation de 2,6% par rapport aux six premiers mois de l'exercice précédent. Par ailleurs, cette amélioration a été drainée par l'ensemble des zones de présence géographique du groupe. Un titre recommandé par les analystes Sur un marché bancaire marqué par la détente des taux d'intérêt sur les différents marchés, la forte décélération de la croissance des crédits et la hausse du coût du risque et des indicateurs comme l'abaissement, par Bank Al-Maghrib, du taux directeur à 2,25% en mars dernier avec une estimation de la croissance économique nationale pour l'année 2016 à 1,2%. La nouvelle revue à la baisse de la croissance des crédits bancaires nationaux de l'année 2016, par le HCP, à près de 3%, suite à la décélération de l'activité économique, la saturation du marché de logement et le recul du rythme de réalisation des projets d'infrastructures sont assez significatifs quant la situation macroéconomique actuelle. Dans cette tendance globale, la Banque centrale populaire affiche des réalisations financières semestrielles 2016 mitigées, nous ont confiés les analystes que nous avons contactés. Toutefois ceux-ci recommandent de détenir le titre dans son portefeuille, du fait que la valeur bancaire bénéficie de bons indicateurs sur le long terme, et que la situation conjoncturelle actuelle sera amenée à s'améliorer notamment dans les pays de présence de la banque. Selon le FMI, l'accélération de la croissance de l'économie marocaine et subsaharienne ne se ferait sentir qu'à partir de l'année 2017, indiquent les analystes de CDM Capital dans leur valorisation du titre. Ces derniers recommandent par ailleurs de conserver le titre BCP dans les portefeuilles et tablent sur un cours cible de 220 DH, ce qui représente une surcote de 3,3% compte tenu du cours de l'action de 227,50 DH, le 6 septembre 2016. À ce niveau de cours, la valeur bancaire présente un rendement de dividende estimé à 2,6% en 2016 et prévisible de 2,9% en 2017. Développement en Afrique Par ailleurs, lors de la conférence de la présentation des résultats semestriels, le groupe a réaffirmé son ambition de développement en Afrique subsaharienne à travers la poursuite de l'extension de ses activités sur le continent. En ce sens, notons que le premier semestre de l'année 2016 a connu l'ouverture d'une première succursale de la Banque Atlantique de Guinée-Bisseau, ce qui permet d'étendre la présence du groupe à l'ensemble des pays de la zone UEMOA. De même, dans l'optique d'affirmation de son inclusion financière en Afrique, la filiale Atlantic Microfinance for Africa (AMIFA) s'est engagée dans un programme ambitieux d'extension et prévoit la création de trois nouvelles filiales d'ici la fin de l'année.