En dépit d'une baisse de croissance, le Maroc fait partie des pays stables économiquement parlant où les opportunités d'investissement sont nombreuses. Au cours des cinq dernières années, et après une période caractérisée par une croissance générale soutenue, les pays africains, plus particulièrement les plus performants, ont emprunté des chemins de croissance divergents et, surtout, un rythme de croisière à deux vitesses. Cela est un constat. Dans un rapport publié par le McKinsey Global Institute (MGI) intitulé «Lions on the move II: réaliser les potentiels des économies africaines», cette décélération n'empêche pas que les facteurs économiques fondamentaux ayant permis «le boom» économique dans le continent, comme les dépenses des ménages, l'urbanisation ou l'évolution technologique, soient toujours d'actualité. Qu'en est-il du Maroc ? Selon le rapport cité, le Maroc fait partie d'un groupe de pays, celui des six «plus grandes» économies, avec l'Afrique du Sud, le Nigeria, l'Egypte, l'Algérie et l'Angola, à avoir enregistré une baisse de leur croissance économique. Néanmoins, en se référant à l'Indice africain de stabilité, mis en place par MGI pour monitorer la stabilité économique dans le continent, le Maroc est classé parmi un groupe restreint de pays ayant fait preuve d'un niveau relativement élevé de stabilité». Des secteurs clés et des opportunités à saisir En 2015, le Maroc, l'Egypte, le Nigeria, l'Afrique du Sud et la Tunisie ont totalisé la majeure partie de la production industrielle (manufacturing output) du continent, estimée à 500 milliards de dollars. Selon le même rapport, 70% de cette production était destinée à répondre aux besoins internes des pays producteurs et 10% à être consommée localement. Ces chiffres restent positifs pour le royaume, d'autant plus qu'il est cité par le MGI comme apte à saisir les opportunités économiques qu'offrent les secteurs innovants destinés aux marchés locaux (Global innovation for local markets). En effet, le Maroc, comme la Tunisie et l'Egypte, possède déjà de bonnes assises dans plusieurs secteurs. À titre d'exemple, la capacité de production du secteur automobile marocain a connu une croissance annuelle stable de 10% entre 2004 et 2014. Un chiffre à manipuler avec précaution tout de même.