Le 4 juillet 2016 a vu le lancement, à Casablanca, du nouveau plan de réforme de l'investissement s'articulant autour de six axes. Une nouvelle ingénierie institutionnelle sera aussi activée. Les ambitions liées à la matérialisation territoriales des mesures incitatives de l'investissement se sont concrétisées après la mise en marche du nouveau plan d'amélioration du climat des affaires. Articulé autour de six axes, le plan vise, avant tout, à mettre un terme aux clivages institutionnels qui entravaient l'esprit d'entreprendre, que ce soit des bailleurs de fonds nationaux ou étrangers. En tête de liste des correctifs à apporter, un nouveau calibrage de la Charte de l'investissement et la redéfinition de son contenu, l'adoption de nouvelles mesures de soutien et d'incitation à l'investissement, la restructuration des organes de promotion de l'investissement, la création d'une direction générale de l'Industrie et d'une autre dédiée au Commerce, et la refonte de la stratégie digitale. Les détails du plan indiquent que le volet législatif tend à agréger «les dispositifs communs à tous les secteurs, les dispositifs sectoriels plus spécifiques, et les dispositifs régionaux qui mettent en avant les régions les moins favorisées». La déclinaison régionale reste primordiale dans le contexte actuel ou les régions forment le noyau des plans de développement. Les régions mieux loties devraient, dans cette optique, servir de plateforme pour une généralisation de cette approche sur l'ensemble du territoire. La même logique a été adoptée pour les pistes qui ont été identifiées pour le soutien et l'incitation à l'investissement avec des exonérations de l'IS durant les 5 premières années du démarrage pour «les industries en création, du développement d'au moins une zone franche par région, de l'octroi du statut Zone franche, aux Grandes industries exportatrices, de l'obtention du statut d'Exportateur indirect pour les sous-traitants, de la mise en place d'appuis renforcés aux régions les moins favorisées», comme le plan présenté devant le souverain le 4 juillet. Une nouvelle gouvernance En plus de la forte empreinte régionalisée des nouvelles mesures d'amélioration des investissements, l'unification en une seule agence de l'AMDI, l'OFEC et Maroc Export a été décidée. l'Agence de développement de l'économie numérique sera ainsi créée dans l'objectif de «consolider la coordination des opérations et de rationaliser les ressources humaines et financières dans ce domaine», selon le projet de statut de la nouvelle instance étatique. En plus de cette agrégation des trois agences étatiques, la création d'une nouvelle agence de développement de l'économie numérique «dont les missions consistent en l'élaboration, la réalisation, le suivi des services numériques adressés au citoyen, et l'accompagnement des entreprises opérant dans le domaine de l'économie numérique», selon les objectifs tracés par cette nouvelle instance de pilotage. La mise en cohérence entre les divers intervenants devra s'améliorer après la suppression des clivages institutionnels des 3 agences qui fonctionnaient selon des calendriers différents. Une autre agence dédiée à l'économie digitale et à l'e- gouvernement devra également s'ajouter pour compléter la nouvelle ingénierie institutionnelle. L'agence projetée sera le pivot de la nouvelle stratégie digitale qui a été amorcée avec comme objectif la dématérialisation de la réalisation de 50% des démarches administratives en ligne et le maintien de la position du Maroc en tant que premier hub numérique en Afrique. Le chantier de la simplification des procédures reste le plus crucial pour améliorer les exportations. Le bilan d'étape du Plan d'accélération industrielle Les réalisations accomplies dans le cadre du Plan a'Accélération industrielle (PAI), lancé par le Souverain le 2 avril 2014, mettant l'accent sur l'indicateur central de l'emploi. Ce plan ambitionnait de créer 500.000 nouveaux emplois sur 7 ans, augmenter la part du PIB industriel de 9 points et améliorer la balance commerciale. Plus de deux années après son activation, prés de 160.000 emplois ont été contractualisés dans les projets d'investissement qui ont été lancés. La création de l'emploi est l'enjeu de la création de 30 nouvelles usines, qui totalisent 39.000 emplois, avec une orientation «de reconfigurer les différents secteurs en écosystèmes performants et de mettre en œuvre leur implantation», comme l'indique le bilan présenté devant le souverain par le ministère de l'Industrie, du commerce, de l'investissement et de l'économie numérique Moulay Hafid Elalamy. Le dernier en date est celui conclu avec l'OCP pour la mise en place et le développement de l'écosystème industriel OCP autour de Grandes entreprises et des PME marocaines sous-traitantes.