Lors du 5e sommet extraordinaire de l'OCI qui s'est tenu à Djakarta en mars 2016, le roi a réitéré le soutien du Maroc à toute initiative sérieuse visant à mettre un terme à la colonisation israélienne et réaliser l'indépendance de l'Etat de Palestine dans les frontières de 1967. La ville sainte d'Al-Qods est restée prioritaire dans l'agenda diplomatique du roi durant l'année écoulée. En sa qualité de président du comité Al-Qods, le souverain a adressé un message aux dirigeants des pays islamiques réunis à Djakarta lors d'un sommet extraordinaire. «La défense de la terre palestinienne spoliée et la protection d'Al-Qods contre les tentatives de judaïsation ainsi que le soutien de la population résistante ne peuvent se réaliser avec des slogans creux, encore moins avec l'exploitation de cette cause noble comme instrument de surenchères stériles. Il s'agit plutôt d'œuvrer au profit de la Palestine et de l'homme palestinien», a affirmé le roi. Le passage à l'acte, qui a trop tardé, englobe plusieurs mesures à prendre en vue de soutenir l'autorité palestinienne, que ce soit économiquement ou au sein de l'ONU. Il est à rappeler que le Maroc prend en charge près de 85% du budget de l'Agence de Bayt Mal Al-Qods, une instance qui «appartient à tous, et partant de la responsabilité collective, Nous sommes appelés à la soutenir et à la mettre au service d'Al-Qods. Lorsque Nous insistons sur la nécessité de conjuguer l'action politique et les efforts diplomatiques au travail sur le terrain, c'est parce que Nous avons foi en la nécessité de concentrer les efforts sur l'amélioration du vécu quotidien des Palestiniens et le soutien de leur résistance sur leur terre», a précisé le souverain. Les résolutions onusiennes restent le seul cadre acceptable pour le Maroc qui a également appelé à sauvegarder l'empreinte arabe d'Al-Qods Est, qui subit une vaste campagne de judaïsation. La même mise en garde a été réitérée lors du Sommet de la Ligue arabe en Mauritanie. Le roi a en effet cité la responsabilité de la communauté internationale pour mettre un terme aux tentatives de judaïser la partie orientale de la ville qui est «un moyen de semer la discorde», selon le souverain, qui a tracé une ligne rouge à propos du statut légal des territoires palestiniens occupés en 1967. L'initiative arabe de 2002 est toujours valable pour le Maroc en tant que base pour s'acheminer vers la paix et l'application des résolutions émanant du Conseil de sécurité de l'ONU.