Un forum organisé par le ministère des MRE ambitionne de jeter les ponts avec les journalistes d'origine marocaine à l'étranger. Plaidoyer pour une représentativité des journalistes de l'étranger dans la HACA et de les doter des moyens financiers nécessaires. Ce n'est jamais trop tard pour bien faire ! Un réseau des journalistes marocains établis à l'étranger a été lancé, mercredi 13 juillet à Skhirat, à l'initiative du ministère chargé des MRE. Une cinquantaine de journaliste ont fait le déplacement du Canada, des Etats-Unis et de différents pays européens pour y prendre part. Une occasion exceptionnelle pour échanger les points de vue et être mieux au fait des sujets phares qui concernent le royaume. Pris dans le rythme quotidien de leur travail journalistique, ces professionnels n'ont souvent pas le temps ni les sources d'informations afférents à leur pays d'origine. C'est donc l'objectif de cette rencontre que d'instaurer un réseautage à même de remédier à cette carence en information et en mobilisation. Mustapha El Khalfi, ministre de la Communication, a parlé d'un moment important dont l'ambition est de jeter les ponts avec une communauté qui disposent d'outils précieux pour défendre l'image du pays. Toutefois, comme l'a si bien dit Abdellah Boussouf, SG du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), il y a une absence de représentativité de ces journalistes dans les institutions comme la HACA ou le syndicat marocain de la presse. Ce phénomène concerne en fait toute la communauté marocaine à l'étranger qui ne dispose pas encore du droit de représentativité politique. Leur poids économique à travers les transferts qui dépassent les 50 milliards de DH ne trouve pas encore son expression dans les instances décisionnelles du pays. Boussouf est allé droit au but. Pour lui, il faut que les journalistes d'origine marocaine soient présents dans les politiques publiques et disposent du financement et des moyens nécessaires pour jouer son rôle. «Nous avons aujourd'hui besoin de médias capables de porter un discours de vérité sur le Maroc afin de contrecarrer celui fallacieux des adversaires», a-t-il ajouté. C'est dans cette perspective qu'Abderrahman Zahi, SG de la Fondation Hassan II pour les MRE a évoqué l'importance du réseautage pour rester constamment à jour des évolutions que le pays connaît. Anis Birrou, ministre chargé des MRE, sur un ton mobilisateur, a évoqué l'existence d'un fil conducteur dans les programmes de son département. Il n'y a pas longtemps un réseau des avocats a vu le jour. Initiative susceptible de créer une mobilisation en temps réel concernant les dossiers phares du Maroc, comme son intégrité territoriale ou encore le sujet récurrent des droits de l'homme. «Il ne suffit pas qu'une cause nationale soit juste pour convaincre tout le monde. Il faut être perspicace et apporter toujours des preuves via une mobilisation constante face aux adversaires», a-t-il expliqué. Car malgré la pléthore des moyens de communication, la marge du faux continue de polluer les esprits partout dans le monde. L'aliénation aux réseaux sociaux y est pour beaucoup. Car les sources authentiques d'information s'y trouvent noyées.