Onze années après son lancement, le salon veut fédérer les professionnels autour de l'agriculture de demain. Il est aujourd'hui évident que le principal défi à relever est celui de la durabilité du secteur, relativement au changement climatique. Nouvelle édition, nouveau challenge... Du 26 avril au 1er mai, le Salon international de l'agriculture au Maroc (SIAM) réunit, à Meknès, toutes les filières agricoles. Cette onzième édition se focalise particulièrement sur la durabilité du secteur d'autant plus que le Maroc organise en novembre prochain la COP 22 à Marrakech et qu'il occupe la 81e position sur 171 pays en 2015 selon l'indice de vulnérabilité (WRI) au changement climatique. Ce dernier constitue, rappelons-le, une contrainte permanente pour le développement du secteur agricole à cause de l'augmentation de la demande en eau, notamment en irrigation. S'ajoute à cela la raréfaction des ressources hydriques en relation avec les aléas climatiques qui ont contribué, cette décennie, à la majorité des crises qui ont affecté le secteur, allusion faite aux vagues de canicule et froid, inondations et irrégularités pluviométriques. En chiffres, l'agriculture est le deuxième secteur émetteur des émissions de gaz à effet de serre (GES) au Maroc. Selon le dernier inventaire inscrit dans le cadre de la troisième communication nationale (TCN) à la convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique, le secteur contribue à hauteur de 21,3%, après l'énergie, aux GES. Aujourd'hui, après l'engagement du secteur public, à travers l'identification de 49 mesures et programmes sectoriels susceptibles d'atténuer les GES, dont le Plan Maroc Vert, avec ses deux piliers I et II, en plus de la stratégie et du Plan national de l'eau et bien d'autres, c'est au tour du privé de s'impliquer davantage sur le plan de la gestion des sols agricoles et des ressources hydriques, de l'optimisation de l'utilisation des fertilisants et des produits phytosanitaires, mais aussi de l'amélioration des rendements de cultures, des conditions de travail des ouvriers et de la production d'une énergie renouvelable. Tout cela en restant performants.