Les hôtels de Laâyoune et Dakhla constatent des manques à gagner suite au départ des membres de la MINURSO. Toutefois, la situation n'est pas critique. Dans un contexte de crise entre le Maroc et la Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara (MINURSO), les hôteliers de la ville de Laâyoune affichent leur confiance. Le départ des 83 membres civils de la mission de Laâyoune constitue un manque à gagner pour les opérateurs touristiques de la ville. Joint par Les Eco, un opérateur touristique de la ville reste prudent : «Nous n'accueillons pas que les membres militaires de la mission. Dans le cas d'un éventuel départ, ces clients ne représentent pas une grande partie de notre chiffre d'affaires». Et d'ajouter : «Grâce au dynamisme que connaît la région et la récente visite royale, nous réalisons de bonnes performances touristiques». Un autre opérateur touristique concerné directement par le départ des fonctionnaires de l'ONU de son hôtel donne la priorité à la souveraineté nationale sur ses propres gains économiques : «Je ne nie pas qu'ils représentaient pour nous un revenu stable depuis des années, mais l'intérêt de la Nation passe avant tout», déclare-t-il au site d'informations Anfaspress. Une autre partie des membres de la MINURSO était hébergée dans des appartements. Un des propriétaires nous affirme que depuis le départ des agents onusiens, il a déjà trouvé un nouveau locataire. À Dakhla, l'effet de la fermeture du bureau de liaison de la MINURSO reste minime. Seuls deux membres militaires de la mission ont dû quitter le Maroc. «Ils étaient hébergés dans notre hôtel. C'est une perte de 30.000DH par an», nous explique un opérateur à Dakhla. ̈Force est de noter, d'ailleurs, qu'au niveau de la région de Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra, c'est essentiellement le tourisme interne qui permet de sauver la mise. Durant l'année 2015, il a fait état d'une croissance de 16% contre une baisse des arrivés de touristes internationaux de 23%. Du 1er janvier au 31 juillet 2015, ils étaient 10.031 touristes marocains à visiter la région. De plus, la région a enregistré 2.549 arrivées de touristes étrangers contre 3.773 arrivées une année auparavant, soit une baisse de 23% en termes d'arrivées. La délégation du ministère du Tourisme explique cette contreperformance par «l'impact de la conjoncture économique internationale sur tous les secteurs, notamment le secteur du tourisme».