Le transporteur de voyageurs continue sur sa lancée et affiche des performances honorables. La cadence des investissements sera relevée en cette année en cours confortée par le gèle des attributions des agréments. «C'est une année particulièrement bonne» qu'a clôturé CTM, souligne Ezzoubeir Errhaimini, président directeur général du spécialiste de transport public de voyageurs d'emblée à l'occasion de la présentation des résultats de 2015 à la presse et aux analystes. La CTM tire, en effet, son épingle du jeu malgré plusieurs contraintes qui ont marqué l'exercice écoulé. Au premier abord, le président cite la difficulté pour le marché de l'autocar de s'imposer dans le choix du mode de déplacement des voyageurs. Fortement concurrencé par le train, ce dernier a même gagné 16% de passagers de plus sur les quatre dernières années. Cette forte concurrence a été atténuée par l'absence d'octroi d'agréments en attendant la réforme du transport public de voyageurs qui devrait permettre un développement et une stabilité du secteur. «Cet arrêt a conforté les opérateurs existant dans leur choix d'investissements. D'ailleurs, la CTM investi depuis 2012, annuellement en moyenne 100MDH et prévoit pour l'année en cours un budget de 125MDH», précise Réda Douihri, directeur des activités support de CTM. L'année 2015 a enregistré l'acquisition de 40 autocars et la réforme de 20 autocars dont l'âge moyen est de 6 ans. Le réseau a été aussi élargi avec l'ouverture de nouvelles agences à Tanger, Tiznit, Guelmim et Casablanca Maarif. De même, un nouveau centre de tri pour CTM Messagerie a été ouvert sur une superficie de plus de 2 hectares. Avec un chiffre d'affaires en social de 464MDH, en hausse de 5,5% et des charges maîtrisées à 437,2MDH (en hausse de 2,4%) le résultat d'exploitation se bonifie de 28,5% à 49,02MDH. En effet, le recul des cours des produits énergétiques, notamment le gasoil, est estimé à 7%. Cette baisse a donné un souffle aux opérateurs voyageurs et marchandises bien que la totalité de la baisse ne soit pas répercutée. Pis encore, selon le management, si l'on était resté dans la configuration d'avant la libéralisation des prix, la baisse aurait était de 80 centimes de plus que les prix appliqués actuellement. A contrario du résultat d'exploitation, le résultat financier passe en territoire négatif à -5MMDH. Ce repli s'explique essentiellement par la non remontée des dividendes des filiales pour permettre à ces dernières d'autofinancer leur projets d'investissement. Au final, le résultat net ressort à 55,43MDH, en hausse de 32,8%. En consolidé, le chiffre d'affaires s'établit à 576,83MDH, en progression de 4,9%. Le RBE affiche un montant de 57,9MDH en hausse de 24,3% par rapport à 2014 et le résultat net part du groupe a atteint 51,2MDH contre 38,9MDH en 2014, soit une hausse de 31,8% par rapport à 2014. L'endettement net consolidé s'établit à 123,9MDH en 2015 en baisse de 19,7MDH par rapport à 2014.