Les jeunes, les femmes, les migrants, les micro-entrepreneurs et les autoentrepreneurs sont les principales cibles d'une convention de partenariat entre la Fondation marocaine pour l'éducation financière et l'organisation internationale du travail. Le gouverneur de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri, affiche sa satisfaction du bilan de la Fondation marocaine pour l'éducation financière(FMEF) qu'il préside depuis 2013. Son plan d'action 2014/2015 a permis, selon lui, d'atteindre la population cible non bancarisée à savoir les jeunes et les femmes à travers des programmes de formation, notamment dans les secteurs du tourisme et de l'artisanat. Les efforts entrepris par les différents acteurs au Maroc ont permis de passer, en trois ans, d'un taux de bancarisation de 28% à 64%. À l'heure actuelle, la fondation a tracé une nouvelle feuille de route pour 2016/2017 qui a trait aux microcrédits, TPE et PME et Marocains résidant à l'étranger. La fondation compte mettre en place une programmation pédagogique afin que les catégories cibles puissent accéder facilement au financement. Une évaluation annuelle sera faite pour réviser le programme et l'améliorer. «Cette vision s'inscrit dans le cadre de la stratégie gouvernementale de l'inclusion financière pour les prochaines années», précise Jouahri, le 1er mars, lors de la cérémonie de signature d'une convention de partenariat entre l'Organisation internationale du travail et la FMEF. Cette convention vise à promouvoir l'inclusion financière en renforçant l'éducation financière au Maroc, notamment chez les jeunes et les femmes ainsi que les migrants et différentes catégories d'opérateurs économiques (les autoentrepreneurs, les microcrédits, les TPE, les PME). De l'avis du directeur général du bureau international du travail Guy Ryder, ce partenariat stratégique permettra de mutualiser les interventions au profit des jeunes et des femmes désireux d'intégrer le marché du travail ou de créer leur petite entreprise. Il estime que l'éducation financière est une composante clef du dispositif d'intervention dans le domaine de l'inclusion financière. Le DG du BIT salue, par ailleurs, la qualité de la politique mise en place en 2015 par le Maroc sur le statut de l'autoentrepreneur. «Pour le BIT, cette politique constitue un bon exemple et un effort louable dans la formalisation de l'économie informelle. Nous avons noté avec un grand intérêt que cette stratégie intègre la problématique de l'extension de la protection sociale des autoentrepreneurs à laquelle nous sommes très attachés au BIT».