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Tanger-Tétouan-Al Hoceïma : Un chantier à ciel ouvert
Publié dans Les ECO le 24 - 02 - 2016

Deuxième pôle économique du royaume, la région Tanger-Tétouan-Al Hoceïma connaît une accélération grâce aux projets structurants lancés par le souverain dans différents domaines.
Une situation géographique exceptionnelle avec deux façades maritimes, une infrastructure portuaire aux standards internationaux, des zones industrielles qui montent en puissance grâce notamment à l'écosystème créé autour de Renault et Tanger Med...Tanger-Tétouan-Al Hoceïma est incontestablement l'une des régions qui sont appelées à tirer le PIB du royaume durant les prochaines années. Le nouveau découpage territorial mis en œuvre dans le cadre de la régionalisation avancée a rectifié le tir en tenant compte des logiques de rationalité et de complémentarité prônées par la Commission consultative sur la régionalisation (CCR). Les trois grandes entités composant la nouvelle région - Tanger-Tétouan-Al Hoceïma - ont en effet plusieurs points en commun (histoire, culture, langue...) mais aussi divers défis, dont celui du développement.
Leviers de développement
Sur impulsion royale, toutes les composantes du pôle Tanger-Tétouan-Al Hoceïma dispose d'un plan de développement qui s'inscrit dans une vision d'ensemble avec des objectifs bien définis. Ainsi, la ville du détroit dispose d'un programme de développement ambitieux lancé par le roi en septembre 2013: Tanger-Métropole. Doté d'une enveloppe de 7,6MMDH et s'étalant sur la période de 2013-2017, le programme est conçu pour être un modèle urbain inédit au Maroc et sur la rive sud de la Méditerranée. D'après ses concepteurs, il permettra à Tanger de se hisser au niveau des grandes métropoles internationales. Concrètement, Tanger métropole se décline en plusieurs projets : création d'un troisième axe autoroutier, d'une route côtière et dédoublement des routes provinciales ainsi que la création de grandes voies de contournement comme celle reliant l'Atlantique à la Méditerranée : la «Rocade des deux mers». La généralisation des voies dans les quartiers, la création de passages dénivelés et de parkings souterrains à l'intérieur de la ville ainsi que d'une voie côtière atlantique : la «Rocade océanique» sont aussi au programme...
Par ailleurs, en avril 2014, le souverain a donné le coup d'envoi à un programme intégré de développement économique et urbain de Tétouan. À l'horizon 2018, le nouveau programme, doté d'une enveloppe budgétaire de près de 5,5MMDH tend à redynamiser la base socio-économique de la ville et sa région, à consolider son positionnement, à améliorer le cadre de vie de ses habitants et à préserver son environnement. L'objectif est de faire de Tétouan une ville attractive et résidentielle de services, de personnes et de capitaux. Ainsi sur le plan urbain, «Tétouan 2018» prévoit notamment le renforcement des routes et voies internes, le dédoublement de la RN2 reliant Tétouan à Chefchaouen, la modernisation du réseau d'éclairage public...
Au niveau économique, le programme porte sur le parachèvement de l'aménagement de la zone industrielle, la création d'un complexe d'artisanat, la mise à niveau des marchés de proximité, la construction d'un marché de gros de poissons et la construction d'équipements communaux (abattoir, marché de gros de fruits et de légumes, marché de bétail). Enfin, le dernier programme en date lancé dans la région a profité à la ville d'Al-Hoceïma. Baptisée «Al-Hoceïma, Manarat Al Moutawassit» (Al Hoceïma, ville phare de la Méditerranée), ce plan lancé en octobre 2015 est doté d'un budget de 6,5MMDH et s'articule autour de cinq principaux axes : la mise à niveau territoriale, la promotion de l'environnement social, la protection de l'environnement et la gestion des risques, le renforcement des infrastructures et le développement de l'espace culturel ont été basés sur une approche novatrice en termes de transversalité, d'intégration et de cohérence des interventions publiques.
Les points à améliorer
En dépit des efforts de l'Etat pour faire décoller la région, il n'en demeure pas moins qu'il reste beaucoup à faire. Le premier défi qui attend les responsables locaux et régionaux est de mettre toutes les composantes de la région sur la même longueur d'onde. De Tanger à Al Hoceïma, la région compte pas moins de huit préfectures et provinces : Tanger-Asilah, Fahs-Anjra, Tétouan, Mdiq-Fnideq, Chaouen, Ouezzane, Larache et Al Hoceïma. Si l'axe de Tanger, et de plus en plus celui de Tétouan à l'ouest, «tournent plutôt bien», dopés par l'écosystème industriel créée autour de Renault et de Tanger Med, les autres provinces ne connaissent pas la même dynamique.
Il s'agit donc de mettre ces provinces sur la voie du développement et cela passe nécessairement par l'implication du secteur privé, mais pour y arriver, il faudra d'abord impliquer davantage les opérateurs de ce secteur dans la dynamique régionale. Hélas, le constat dressé par la Commission consultative de la régionalisation est que le secteur privé reste à la traine. «Malgré les efforts de l'Etat, particulièrement ceux visant la restructuration et l'intégration sectorielle, la contribution du secteur privé au développement économique régional est peu satisfaisante», pointe la commission. L'encouragement des investissements privés sera l'un des défis majeurs pour les responsables de la région. Et pour y arriver, il faudra pallier à plusieurs difficultés qui entravent l'investissement et améliorer le climat des affaires.
À titre d'exemple, dans le cadre de l'enquête Investment Climate Assessments (ICA)-2007, près de 63% des entreprises industrielles installées dans la région de Tanger-Tétouan déclarent que l'accès au foncier est une contrainte sévère et défavorable à leurs activités, suivie par la région de Fès-Boulemane avec plus de 48% des entreprises, puis le Grand Casablanca avec plus de 34%. Il ressort clairement que ce sont les régions identifiées comme étant celles qui contribuent le plus à la production nationale (à hauteur de 60% du PIB national) qui sont le plus confrontées au problème du foncier. Autre doléance des investisseurs, le manque de main-œuvre qualifiée.
De l'aveu de la Commission pilotée par Omar Azziman , «La réussite du système de formation professionnelle réside dans sa capacité à accompagner les entreprises en matière de compétences, à intégrer les demandeurs d'emploi et à assurer leur promotion sociale par la mise à niveau de leurs qualifications». Enfin, le système judiciaire est aussi pointé du doigt car ses contraintes renvoient aux procédures d'exécution au niveau des tribunaux, à la complexité de la résolution des litiges et à l'efficacité de la lutte contre la corruption.


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