L'Agence du bassin hydraulique du Loukkos tient son Conseil d'administration. Réalisation de cinq nouveaux barrages. L'Agence du bassin hydraulique du Loukkos vient de tenir les travaux de la seconde session de son Conseil d'administration au titre de l'année 2015, à Tétouan, vendredi dernier. Cette réunion, présidée par Charafat Afilal, ministre déléguée chargée de l'Eau, a été principalement consacrée à la présentation et à l'examen du programme d'action et du projet de budget de l'année 2016. Les précipitations pluviométriques du premier semestre de l'année hydrologique 2015-2016 ont connu un retard important au niveau des bassins du Loukkos. «Ce retard s'est traduit par des déficits variant entre 45 et 70% par rapport à la même période de l'année précédente», a constaté Afilal. Ainsi et afin de satisfaire en premier lieu les besoins de la population en eau potable, un comité de vigilance a été formé sous la présidence du wali de la région. Mobiliser des ressources en eau supplémentaires Il est à noter que la zone d'action de l'Agence du bassin hydraulique du Loukkos, qui s'étend sur une superficie de 13.000 km2, connaît un développement urbanistique et socio-économique important. Pour accompagner cette évolution et satisfaire les différents besoins en eau, ladite agence a déployé des efforts qui ont permis de disposer actuellement de 11 barrages, dont dix sont en exploitation, avec une capacité de stockage de 1,114 milliards de m3. Ces infrastructures seront renforcées par la réalisation de 5 autres grands barrages. Il s'agit des barrages de Martil, Dar Khrofa et Kharob en cours de construction en plus du barrage Moulay Bouchta dont les travaux sont déjà achevés ainsi que le barrage Rhiss, qui sera lancé en 2016. Ces infrastructures permettront de mobiliser des ressources en eau supplémentaires pour assurer la satisfaction des besoins en eau à moyen et long termes et atténuer les impacts liés à l'irrégularité des précipitations. Le développement durable des ressources en eau dans la région est confronté à plusieurs contraintes parmi lesquelles les inondations, la sécheresse, la pollution, l'érosion et la surexploitation des eaux souterraines. À cet égard, l'Agence avec le concours des intervenants concernés déploie des efforts importants pour le suivi, l'évaluation, la gestion des ressources en eau et la réalisation des mesures et des études nécessaires. De même, ladite agence a développé un réseau d'alerte et d'annonce de crue en parallèle avec la réalisation de projets de protection contre les inondations, dont le montant global s'élevait jusqu'en 2015 à près d'1,6MMDH, avec une contribution propre de l'Agence de 91MDH.