La commission des secteurs sociaux à la Chambre des représentants est sur le point d'approuver les amendements du projet de loi n°19.12, relatif au travail des employés domestiques./DR L'Unicef a interpellé les membres du Parlement et le gouvernement du Maroc dans le but de relever l'âge minimal prévu dans le projet de loi sur les travailleurs domestiques, de 16 à 18 ans. L'organisation considère que les critères des «pires formes» de travail des enfants s'appliquent au cas des enfants employés dans le cadre domestique. La commission des secteurs sociaux à la Chambre des représentants est sur le point d'approuver les amendements du projet de loi N°19.12, relatif au travail des employés domestiques, et voter le texte en commission. L'Unicef estime que plusieurs dispositions de ce projet de loi ne suivent pas l'esprit de la Convention internationale des droits de l'enfant et des conventions 138 et 182 de l'Organisation internationale du travail, relatives respectivement à la définition de l'âge minimum d'accès au travail et aux pires formes de travail. L'article 32, de ladite convention, interpelle les Etats parties à reconnaître «le droit de l'enfant d'être protégé contre l'exploitation économique et de n'être astreint à aucun travail comportant des risques ou susceptible de compromettre son éducation ou de nuire à sa santé ou à son développement physique, mental, spirituel, moral ou social, et à prendre les mesures législatives, administratives, sociales et éducatives pour assurer l'application dudit article». «L'Unicef reconnaît les efforts et les progrès consentis par le royaume du Maroc pour l'éradication du travail des enfants, néanmoins, nous plaidons encore pour l'accélération des efforts de toutes les parties prenantes pour mettre fin à l'exploitation des enfants dans tous les secteurs, formel et informel, y compris le travail domestique qui touche particulièrement les petites filles», souligne Regina De Dominicis, la représentante de l'Unicef.