L'année 2015 était porteuse de bonnes performances pour l'économie marocaine, selon Oxford Business Group (OBG). Le groupe britannique encourage les efforts consentis par le Plan d'accélération industrielle et la politique de régionalisation avancée menée par le royaume. L'année 2015 a été marquée par ses contrastes. Le dernier bilan d'Oxford Business Group (OBG), concernant la situation économique du Maroc, a mis en exergue les performances et les difficultés de l'année 2015. OBG salue les réformes économiques, parmi lesquelles le retrait de subventions clés, qui devraient stimuler la croissance, en conformité avec la politique nationale de réduction du déficit budgétaire. Le groupe britannique souligne, également, les bienfaits attendus de la libéralisation totale des prix des hydrocarbures dans le cadre du programme de restriction des subventions, celles-ci étant amenées à passer de 23 milliards de dirhams (2,1 milliards d'euros) en 2015 à 15,5 milliards de dirhams (1,4 milliard d'euros) en 2016. Concernant le secteur agricole, 2015 a été caractérisée par une récolte record pour le secteur qui contribue, à hauteur d'environ 15-20%, au PIB et fournit des emplois directs à plus de 4 millions de personnes. La récolte céréalière a atteint des sommets, s'élevant à 11 millions de tonnes sur l'ensemble de l'année. Côté industrie, OBG salue les efforts consentis par le Plan d'accélération industrielle, soulignant que cette politique «commence à porter ses fruits, soutenue par des mesures fiscales incitatives et des infrastructures modernisées dans les zones industrielles clés». Pour OBG, l'objectif de l'année, qui débute, sera pour l'Etat de renforcer la contribution de ces deux secteurs clés au PIB par le biais d'un ensemble de programmes d'appui ciblant les producteurs locaux et de mesures financières incitatives pour les investisseurs. Le début de l'année, inquiétant pour la campagne agricole, risque de ralentir la dynamique d'investissement dans le secteur agricole. Le centre de recherche britannique tire, toutefois, la sonnette d'alarme concernant les difficultés qu'a connues le secteur énergétique marocain, durant cette année, la plus flagrante étant la fermeture de la raffinerie de Mohammedia, dont l'exploitation était assurée par la Samir. Enfin, OBG est également revenu, dans son bilan, sur le processus de décentralisation, qui s'est également accéléré en 2015. «Le pays cherche à transférer des compétences et des ressources capitales aux pouvoirs publics locaux, afin de donner, à terme, davantage de contrôle aux régions sur leur développement économique», explique le centre de recherche.